Rattrapage des cours perdus : les lycéens refusent le fait accompli
Après avoir perdu plus d’un mois de scolarité et avoir été soumis à un stress intense, les lycéens des classes terminales refusent, à travers de nombreux appels et déclarations largement partagés sur les réseaux sociaux, de reprendre les cours lors des vacances scolaires qui débutent ce dimanche. Une option proposée par le ministère et le syndicat suite à la fin de la grève du Cnapeste qui a suspendu jeudi son mouvement après une ultime réunion avec la tutelle. Les lycéens revendiquent, par ailleurs, que soit fixé «un seuil» de cours pour le baccalauréat et dénoncent toute tentative de vouloir leur imposer un rythme effréné pour rattraper le retard accumulé du fait du mouvement de grève des enseignants, en les convoquant en classe y compris les mardis après-midi et les samedis. C’est d’autant plus éreintant pour les jeunes lycéens qu’ils ont en majorité pris l’option de suivre des cours de soutien pour pallier les nombreuses lacunes des cours réglementaires et les arrêts de travail intempestifs et récurrents de leurs professeurs. Ayant subi plus de six semaines d’arrêt de cours forcé dans le sillage de la grève des enseignants affiliés au Cnapeste, les lycéens devant passer leur baccalauréat cette année n’entendent pas , en fait, rester otages du bon vouloir du syndicat et du ministère de l’Education, surtout qu’ils ont subi dans l’indifférence la plus totale un préjudice moral important, en plus de la perte de cours indispensables à leur apprentissage en perspective de l’examen du baccalauréat. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), avait décidé jeudi soir de mettre fin à la grève qu'il avait déclenchée le 16 février dernier, après avoir signé un accord avec le ministère de l'Education nationale portant sur la promotion des enseignants au grade supérieur dans les conditions définies par les dispositions statutaires..
Meriem Sassi