A quand une ville «intelligente et connectée» en Algérie ?
Le développement exponentiel des nouvelles technologies de l’information et de la communication fait avancer l’humanité à pas de géant. Les recherches avancent à une vitesse fulgurante, si bien que les découvertes se bousculent. Au début de ce XXIe siècle, un nouveau concept a vu le jour, en Asie notamment. C’est celui des villes intelligentes et connectées où il est fait largement appel aux NTIC pour augmenter le confort des habitants et, dans le même temps, optimiser la consommation d’une énergie qui va en se raréfiant. En Algérie, plusieurs projets ont été lancés depuis des années, mais ils n’arrivent pas à voir le jour pour de multiples raisons. Si la volonté de suivre le diapason lié à ces nouvelles technologies y est, le rythme et les moyens, eux, n’arrivent pas encore à placer l’Algérie au niveau des grandes nations qui en sont déjà à repenser leur mode de vie de fond en comble. Il en va ainsi du projet de la nouvelle ville intelligente Songdo, en Corée du Sud. L’Algérie devrait s’en inspirer dans le sillage du développement des technologies de l’information et de la communication qui a été rendu possible grâce à une concurrence vive et à la créativité des opérateurs multimédias qui tentent, tant bien que mal, de faire de l’Algérie un pays leader dans le domaine au Maghreb et en Afrique. Les prix internationaux obtenus par l’opérateur de téléphonie mobile Ooredoo sont une preuve concrète de cet essor porté par les efforts déployés ces dernières années, bien que des difficultés subsistent qui freinent cet élan, mais ne semblent pas refréner la résolution de ces opérateurs à aller de l’avant. Les succès réalisés dans cette activité devront, maintenant, passer à un stade supérieur pour faire entrer l’Algérie dans l’ère des villes technologiques proprement dites. L’exemple de Sidi Abdallah devrait, lui, servir non pas d’exemple d’un choix judicieux fait par les autorités du pays, mais de repère pour remettre les compteurs à zéro et repenser la ville à nouveau en évitant de commettre les mêmes erreurs qui repoussent sans cesse la date de réception de ce projet ambitieux et en créant une nouvelle dynamique sur l’ensemble du territoire national, notamment dans le sud du pays. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication devront être intégrées dans les prochains projets urbanistiques. A Songdo, le projet est entièrement financé par des fonds privés. Le quartier devrait accueillir 65 000 habitants et créer 30 000 emplois. Ses tours sont «fortement informatisées» et couvertes de toits végétaux et de panneaux solaires. A quand un Songdo algérien ?
Houneida Acil