Le procès de l’autoroute Est-Ouest renvoyé à la prochaine session
Comme celui de l’affaire Sonatrach, le procès de l’autoroute Est-Ouest a été renvoyé à la prochaine session criminelle. Après une âpre bataille procédurale, le juge en charge de l’affaire a décidé de reporter ce procès qui a fait couler beaucoup d’encre. Le motif ? Les avocats de l’un des principaux accusés, à savoir Chani Medjoud, étaient absents et ce dernier a refusé un autre avocat commis d’office. Ainsi donc, le report a été décidé. Ce procès, durant lequel seront jugées 16 personnes et 7 entreprises étrangères en tant que personnes morales, a commencé difficilement, présageant ainsi un report. Certains témoins n’étaient pas présents à l’ouverture de ce procès, dont le directeur de la résidence d’Etat du Sahel, Hamid Melzi. Parmi les principaux accusés, il y a le secrétaire général du ministère des Travaux publics et le consultant du groupe chinois CITIC-CRCC, Chani Mejdoub. Amar Ghoul, dont le nom a été cité plusieurs fois dans les différents PV d’audience des accusés, ne figure même pas comme témoin dans cette affaire de corruption à grande échelle. Les avocats de l’un des accusés, à savoir le secrétaire général du ministère, ont pourtant demandé à ce qu’il soit entendu au moins en tant que témoin. En vain. Le procès porte sur une grosse affaire de corruption et de dilapidation de deniers publics qui avait éclaté en 2009. L’acte d’accusation à l’encontre des 23 personnes, physiques ou morales, impliqués dans cette affaire porte sur des délits d’«association de malfaiteurs, corruption, blanchiment d’argent, trafic d’influence et dilapidation de deniers publics». L’autoroute Est-Ouest occupe encore la Une des tabloïds en raison du retard considérable enregistré dans l’achèvement des travaux et des malfaçons constatées au niveau des tronçons ouverts à la circulation. Cette énorme infrastructure qui a déjà englouti plus une dizaine de milliards de dollars devra être payante dès 2016.
Sonia Baker