Un document secret le confirme : le salafiste Mohamed Fizazi est un agent du Makhzen
Les liens entre le Makhzen et le chef salafiste marocain Mohamed Fizazi, qui s’est fait une spécialité de s’en prendre violemment à l’Algérie, sont confirmés par des documents secrets marocains dont des copies sont en notre possession. Selon une correspondance datée du 13 septembre 2011 échangée entre la Direction générale de la sécurité du territoire (DGST), le service du contre-espionnage marocain, et sa section de Tanger, il est fait mention d’un document adressé au directeur général de la DGST, Abdellatif Hammouchi, par le prisonnier Mohamed Fizazi, dans un courrier daté du 29 août 2011 sous le numéro 11/3422, pour une demande d’audience. On apprend que le patron de la DGST a décidé après lecture de la requête de le transférer à la direction de Tanger avec recommandation, compte tenu de ce qu’il qualifie de «coopération exemplaire du prisonnier avec les services de la DGST et l’appréciation positive des nombreux rapports remis par Mohamed Fizazi et sa collaboration sans limites avec les services secrets» du Makhzen, de lui réserver un traitement de faveur. Il est fait mention également dans le même document d’une requête envoyée par la direction de la DGST aux autorités compétentes en vue de l’obtention de la grâce royale au profit de Fizazi. «La qualité d’agent très actif» du prisonnier a favorisé le traitement positif de la demande qui a été transférée par DGST à sa hiérarchie sous le numéro IND 22/1. La DGST a chargé par ailleurs sa direction de Tanger de rendre visite au prisonnier et de lui adresser ensuite des rapports sur le contenu des entrevues qu’elle aura avec lui. Pour rappel, Fizazi est un terroriste condamné après les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca à 30 ans de prison. Il fut libéré des prisons marocaines en 2011, après avoir bénéficié de la grâce royale, comme le laissent deviner les documents cités plus haut. L’islamiste est devenu ensuite une marionnette entre les mains du Makhzen avec pour principale mission de s’attaquer à notre pays et d’attiser le feu sur la question du Sahara Occidental.
Meriem Sassi