Vieux bâti à Alger : la dure tâche des experts architectes
Lancée en grande pompe au début de 2014, la réhabilitation du vieux bâti à Alger s’avère une mission difficile et très complexe. La remise en l’état de près de 800 immeubles vétustes se trouvant sur les grands boulevards et rues avance en titubant. Les sociétés de réalisation, dont des entreprises spécialisées étrangères (italiennes), butent sur de diverses contraintes techniques. L’enfouissement en cours des réseaux téléphoniques et électriques, qui constitue l’un des plus vieux projets de la wilaya d’Alger, ne fait que commencer. Le projet que réalisent les services de la wilaya d’Alger en étroite collaboration avec Sonelgaz complique davantage la tâche des sociétés en charge de cette opération. En tout, 10 grands boulevards sont concernés par l’enfouissement des lignes électriques. Mais pas seulement, puisqu’ils vont également connaître des réaménagements de trottoirs et une remise au point ou un renforcement de l'éclairage public, comme l’affirme aujourd’hui le directeur de l'urbanisme et de la construction de la wilaya, Bensaad. Un budget de plus 1,3 milliard de dinars a été alloué à cette opération qui touchera les boulevards Zighout-Youcef, Krim-Belkacem, Frantz-Fanon, Didouche-Mourad, Mohamed-V, Larbi-Ben-M'hidi, Hassiba-Ben-Bouali, Colonel-Amirouche, Asselah-Hocine et enfin docteur Saâdane. Actuellement, des sociétés espagnoles et italiennes spécialisées dans la réhabilitation du vieux bâti au cachet historique sont à pied d’œuvre. Mais les choses n’avancent pas comme ils l’auraient souhaité. Outre les problèmes de lignes électriques, ces sociétés sont bloquées par la présence de familles sur les toits et dans les caves des immeubles. Des familles qui doivent être délogées ou relogées ailleurs pour leur permettre d’effectuer leurs travaux comme il se doit. La wilaya d’Alger a programmé leur relogement dans les prochains mois, assure-t-on. En attendant, cette opération de réhabilitation, très coûteuse et lourde en termes de réalisation, se poursuit à petits pas.
Sonia Baker
