Mazar : «Hayatou est devenu le marabout du football africain»
Après la Coordination nationale de sauvegarde du football algérien (CNSFA) qui a appelé à la «démission immédiate de tous les membres du bureau fédéral de la Fédération algérienne de football», c’est au tour de l’Union africaine des footballeurs, présidée par l’Algérien Mourad Mazar, de réagir. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction ce jeudi, cette instance africaine n’y va pas de main morte à l’encontre de la Confédération africaine de football, «comme si aucune leçon n’a été retenue par le bureau exécutif de la CAF, qui continue à bafouer les règles les plus élémentaires de la morale, sous le prétendu respect de la démocratie». Plus loin, l’UAF évoque un «football complètement travesti et kidnappé par cette horde incrédule qui fait des miracles pour les autres, omettant ainsi leurs concitoyens et aussi pour protéger leurs intérêts occultes». Bien entendu, le président de la CAF n’est pas, lui non plus, épargné : «Issa Hayatou est devenu le marabout du football africain, soutenu par les gardiens de sa palissade, tels sont les rôles attribués aux présidents de quelques fédérations.» Mourad Mazar, le signataire de ce communiqué enflammé, ne rate pas l’occasion pour rappeler, à juste titre d’ailleurs : «N’est-ce-pas que toutes les décisions du président de la Confédération africaine de football ont été légalement apostrophées par le Tribunal arbitral du sport ? Et, au lieu de mettre un terme à ces comportements dictatoriaux, en injectant une nouvelle "sève", on décide d’effacer purement et outrageusement l’article portant sur la limite d’âge des candidats à la présidence de la CAF, pour faire bénéficier à Hayatou, une rallonge à sa vie de président et, aussi, en ajoutant un autre qui stipule la nécessité pour les candidats d’être membres du comité exécutif de la CAF. Cette subtilisation sera dénoncée à qui de droit (selon une procédure légale)», dénonce Mazar, avant d’ajouter : «En conclusion, l’assemblée générale de la CAF n’a fait qu’appliquer le choix de Hayatou pour octroyer la CAN-2017 au Gabon, selon les rumeurs qui ont circulé bien avant.» A la fin du communiqué, l’UAF ne manque pas de tirer sur le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, sans le nommer : «L’Algérie a été crucifiée, d’abord par les siens et lâchement engloutie dans la fosse de l’oubli par les coulisses du bureau exécutif de la Confédération africaine de football par des agissements pionniers de l’immorale et de la division de la jeunesse africaine».
Réda B.