Saïdani : «Nous voulons une opposition puissante»
De la capitale des Hauts-Plateaux, Amar Saïdani dit vouloir une «opposition puissante». Le secrétaire général du FLN, qui passe son temps à s’attaquer aux partis de cette opposition, persiste à dire que la révision de la Constitution va dans le sens du renforcement de la place de l’opposition sur la scène politique. Appelant encore une fois à une «Constitution nationale consensuelle» au service de la République, Amar Saïdani dénonce, encore une fois, l’attitude de cette même opposition qui a boycotté les consultations menées en juillet 2014 par Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet de la présidence de la République. «Au lieu de contribuer de manière constructive à réussir cette réforme constitutionnelle, en exprimant ses positions, l’opposition a préféré s’exprimer en dehors de ce cadre», fulmine-t-il, lui qui évite cette fois-ci de parler du contenu de ce texte de loi qui fait l’objet d’une vive polémique au plus haut niveau de l’Etat. «Le FLN considère nécessaire l’existence d’une opposition puissante qui œuvre pour la défense des intérêts supérieurs du pays», a insisté Amar Saïdani qui accable dans ce sillage l’opposition en l’accusant de n’avoir pas de «programmes alternatifs». Il appelle à une opposition qui puise «ses idées auprès de ses militants convaincus», regrettant que «la réalité soit aujourd’hui toute autre, puisque cette opposition est elle-même divisée et sans assise populaire effective». Le secrétaire général du FLN, toujours contesté, qui a promis des «annonces surprises», semble ainsi avoir revu ses ambitions à la baisse, se contentant de généralités. Il affirme ainsi que l’amendement de la Constitution s’inscrit dans le cadre du projet élaboré par le président de la République pour dynamiser l’action politique et faire en sorte qu'elle soit utile au peuple et à la patrie. Il a néanmoins annoncé le lancement prochain des préparatifs du 10e congrès de son parti qui sera «un congrès du renouveau et du rajeunissement où le dernier mot reviendra à la base».
Rafik Meddour