Ghoul se trompe de cible

Par Meriem Sassi – Lors de la présentation du projet de loi relatif à l'aviation civile à l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre des Transports, Amar Ghoul, n’a pas trouvé mieux que de qualifier les critiques dirigées contre la compagnie nationale Air Algérie de «complot» visant à la déstabiliser. Un aplomb qui prêterait à sourire si la situation de la compagnie et du transport aérien n’était pas si affligeante. Le ministre, premier responsable de la situation catastrophique dans ce segment du transport, se permet de divaguer sur de prétendues visées déstabilisatrices de certains, au lieu de s’atteler à accomplir sa mission, celle de remettre de l’ordre dans la gestion du secteur et d’assainir la situation de la compagnie. Ghoul se trompe de cible, car s’il y a certes un complot et une fragilisation de la compagnie nationale, ils ne sont certainement pas l’œuvre de détracteurs «occultes», mais bien l’œuvre de son département ministériel. Une entreprise de l’envergure d’Air Algérie est chaque jour un peu plus décrédibilisée, s’enlisant dans des difficultés multiples causées en premier lieu par certains «nantis» qui ne font aucun cas de la différence qui existe entre une entreprise commerciale et une sorte de «dar khali moh» où tout le monde vient se servir gratuitement. Ghoul dénonce «les pressions» exercées sur la compagnie nationale visant à ternir sa réputation pour servir les intérêts de parties étrangères. Encore «la main de l’étranger» ! Certes, les pressions existent, mais elles sont bien algériennes. La faiblesse d’Air Algérie vient d’abord des injonctions intempestives et des créances détenues sur les services de l’Etat. Certains hauts placés usent de leur rang pour s’octroyer des billets «gratuits» qui alourdissent le fardeau financier de l’entreprise depuis des années et la mettent en danger. Par ailleurs, la pléthore de personnel – dont beaucoup «de fils et de filles de» – est un autre boulet que traîne Air Algérie contre toute logique managériale. Alors, avant de jeter la pierre aux ennemis fictifs, il faut d’abord balayer devant son perron.
M. S.
 

Comment (8)

    Anonyme
    15 avril 2015 - 22 h 50 min

    Á chaque c’est des
    Á chaque c’est des « destabilisateurs » ou bien la main de l’étranger » on ce cache toujours derrière ces deux destructeurs imaginaires,qu’alors le mal réside bien là oú il est. »L’unité est á l’image de son chef » Surtout ce « Ghoul » Il faut qu’il soit poursuivi en justice pour rendre des comptes dans l’affaire de l’autoroute comme actuellement dans les transports.

    Anonyme
    15 avril 2015 - 17 h 32 min

    l’enjeu est de taille :
    il y

    l’enjeu est de taille :
    il y a les algeriens qui bénéficient d’air algerie :gratuité du transport ,postes d’emplois en algerie et à l’étranger,postes honorifiques bien payés sans contrepartie ni qualification etc
    et les clients qui paient chers leurs billets avec une prestation qui laisse à désirer et surtout aléatoire ;
    le statut quo ne peut durer et air algerie finira par disparaitre ;
    le PDG lui même ,en disant qu’on est en « Algerie » reconnait les dysfonctionnements qu’il ne peut pas redressés car il est en « algérie »;
    les rentiers d’air algerie devraient cesser leurs pratiques et trouver une autre compagnie ,de préférence privée ,pour satisfaire leurs besoins gratuitement ;

    Mohamed El Maadi
    15 avril 2015 - 14 h 54 min

    On n’aura la peau d’Air
    On n’aura la peau d’Air Algérie c’est une question de temps.

    karimdjazair
    15 avril 2015 - 14 h 10 min

    Air Algérie a ses défauts et
    Air Algérie a ses défauts et ses qualités. Elle a de bons pilotes, une flotte renouvellée, entretenue, mais elle a un service, une gestion qui laissent à désirer. Mr Ghoul c est la vérité, je suis autant patriote que vous, et meme désintéréssé, hein !

    Je fais partie de ces algériens, qui en dépit de ces problèmes, privilégiera toujours cette compagnie, mais il serait bien, de revoir les deux problèmes précités. Il faut des hommes compétents, et une gestion rigoureuse, et Air Algérie s en portera à merveille.

    Anonyme
    15 avril 2015 - 13 h 31 min

    La pléthore de personnel qui
    La pléthore de personnel qui ne travaille pas parce que ces des enfants de flen ou flen et souvent incompétent, font qu’ils démotivent et ne laissent pas le personnel compétent travailler.

    Khaled
    15 avril 2015 - 13 h 18 min

    Monsieur le ministre,
    Monsieur le ministre, j’espère que vous retiendrez, que les recrutement dans cette boite ne se fait pas par le savoir mais priorité aux enfants de la nomenklatura. On a marre de ce favoritisme qui a déstabilisé tout le pays et pas seulement  »votre » Air Algérie.
    Air Algérie est notre boite nous l’a défendront en patriote, c’est pourquoi la haute sphère du pouvoir n’a pas encore pris en considération toutes les dénonciations du mal qui ronge cette entreprise qui prends ses clients pour des bétails.
    Avec tout notre respect et salutations M. Le ministre

    ghazel Dilmi
    15 avril 2015 - 13 h 13 min

    avant de jeter la pierre aux
    avant de jeter la pierre aux ennemis fictifs, il faut d’abord balayer devant son perron.ce qu’il fallait dire à ces bras cassés depuit longtemps

    anonyme
    15 avril 2015 - 11 h 14 min

    Mr GHOUL, sachez que la
    Mr GHOUL, sachez que la déstabilisation de AIR ALGERIE vient de l’intérieur, elle subira inexorablement une implosion.
    Où sont les résultats de l’AUDIT sur cette compagnie ?
    Sachez qu’AIR ALGERIE ce n’est pas seulement le personnel navigant mais bien toute cette administration qui tourne autour pour la freiner.

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