Du Noir à la Blanche ou comment perpétuer le «rêve» américain
Je ne doute pas un seul instant de l'existence du «rêve» américain, tout comme je suis sûr et certain que pour le vivre (ou le subir ?), il faut être totalement endormi. Pour ce qui est de lui survivre, ceci est une autre question. Le «rêve» américain n'est pas fait seulement pour les Américains, même si ces derniers en ont la primeur. Ce «rêve» est pour l'ensemble des peuples de ce monde qui vivaient dans le cauchemar (ou l'éveil, c’est selon) avant l'avènement de ce pays qui est connu sous l'acronyme USA. Inutile de spéculer et de faire en sorte d'être surpris quand Hillary Clinton prendra la place d'Obama – elle va le remplacer sans l'ombre d'un doute –, et ce n'est pas des pseudo-scandales prémédités et calculés qui vont changer cela… wait and see. Des choses vont se produire avant cela, elles ont déjà commencé sur le sol américain avec «l'épidémie» des assassinats des Noirs américains par la police, les suicides de banquiers et de journalistes (entre autres). Tandis que dans le monde, on notera le fragile accord de Minsk 2, le ralliement de la Grèce et de Chypre à la Russie, l'accord de principe sur le nucléaire iranien et l'agression des Saoud contre le Yémen et son peuple. Certains parlent d'échec de la «politique» d'Obama, mais c'est absurde, ni lui ni ses prédécesseurs n'ont jamais eu de pouvoir, et c'est valable pour ses successeurs (voir vidéo*). Qui se souvient de Nixon, Reagan, et même des bouchers Bush ? Personne ! Obama avait le rôle du premier président noir des Etats-Unis dans l'épisode intitulé «yes we can» qu'il a bien mené et qui est arrivé à son terme. Hillary va entrer en scène dans le même film comme la première présidente des Etats-Unis dans un autre épisode qui sera intitulé «countdown to change» ou «I am your champion». D'ailleurs, Obama, «himself», a dit d'elle, lors d'une conférence de presse à Panama, qu'elle ferait une excellente présidente, ainsi le «rêve» continuera. Que ce soit Hillary ou quelqu'un d'autre qui prendra la place d'Obama, cela ne changera absolument rien dans le fond, mais dans les aspects, l'illusion va atteindre des sommets dans ce pays (entre autres). Pour ce qui est des pays du Moyen-Orient, je pense que les gouvernements et les peuples vont commencer à accepter bon gré mal gré l'idée (j'allais écrire la réalité) du dépeçage. Partition qui a déjà commencé en Irak et en Syrie pour la création du Kurdistan, où Daech (qui est en phase terminale dans cette région) a joué le rôle d'accélérateur du processus. Daech, en tant qu'organisation terroriste américaine structurée, implantée en Irak et en Syrie, va être vaincu, pour permettre l'émergence officielle du Kurdistan en tant que pays unifié reconnu par les Nations unies. Sauf que cette organisation ne sera pas anéantie, mais juste réduite ou confinée pour être réorientée vers d'autres horizons sous le même ou un autre acronyme, pour d'autres missions. Le partitionnement enclenché au Moyen-Orient touchera certainement ce qu'on appelle aujourd'hui l'Arabie Saoudite, et pourra probablement s'étendre jusqu'en Afrique du Nord en passant par l'Egypte. Cela dépendra dans une certaine mesure des résultats obtenus lors des négociations interlibyennes, en plus d'autres facteurs. La future présidente des Etats-Unis, Hillary Clinton (qui fait partie aussi du CFR), aura un rôle important à jouer dans l'équation de la région nord-africaine. Mais le rôle vraiment déterminant reviendra sans aucun doute à l'Algérie en tant que pays le plus «stable» de la région. Encore faut-il espérer (ou travailler ?) que nos élites soient vraiment des élites au sens propre du terme, et non pas des zélotes. Comme certains (tels que Sellal, Saïdani, entre autres) que je ne nommerai pas, et qui doivent comprendre que nous leur conseillons, en leur laissant une chance, de se retirer de notre champ de vie et de vision pendant qu'il est encore temps pour eux/elles. Les batailles du XXIe siècle sont des batailles qui les dépassent, et nous savons comment les mener à bien contrairement à eux/elles qui veulent nous faire vivre le «rêve américain» à leur sauce, et dans leur intérêt personnel. 2 381 741 km2, c'est la superficie de notre pays que nous ne devons pas oublier ou discuter avec qui que ce soit et quelle qu'en soit la «raison». Car nous ne sommes pas totalement à l'abri d'une tentative de partitionnement sur la base ethnique ou religieuse dans ce plan qui est la continuation de Sykes-Picot. Il faut que dans notre désir et notre volonté légitime de changement dans les hautes sphères du pouvoir nous restions fermement unis. Tout en étant lucides et pragmatiques en faisant la part des choses que je résumerai dans cette phrase : ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain.
Antisioniste
(*) https://www.youtube.com/watch?v=emCEfEYom4A