Des correspondances révèlent les contacts entre la «journaliste» José Garçon et le GIA
Des sources au fait des affaires liées au terrorisme islamiste ont révélé à Algeriepatriotique l’existence de correspondances entre les différents «émirs» des groupes islamistes armés et la «journaliste» de Libération José Garçon de 1993 à 1996. Les communiqués et différentes correspondances comme les revendications des attentats, assassinats et autres ont toujours été faxés via un numéro (que nous ne rendrons pas public) d’un appareil de marque Panasonic TAD/FAX vers un numéro français (que nous détenons également) sur une période s'étalant de l’été 1993 à l’hiver 1996. Le poste appelé était masqué sous l’intitulé «pas d'identité» suivi des symboles suivants «****-**-** ** **:**» qui remplacent les coordonnées de l’émetteur du fax. Mais la même référence apparaît en bas de page : «G3-96». Parmi ces correspondances adressées à José Garçon, on retrouve, entre autres, la proclamation d'un émir national du groupe terroriste AIS (l’Armée islamique du salut, bras armés du FIS dissous), un courrier manuscrit du numéro deux du FIS dissous Ali Belhadj, rédigé en langue arabe et daté du 23 novembre 1993. Il y a aussi la copie de la désignation de Djamel Zitouni comme émir des GIA signé de son pseudonyme Abou Abderrahmane Amine. D’autres fax adressés toujours à la porte-parole parisienne de ces hordes sauvages comportent la revendication de l’assassinat d’officiers de l’armée algérienne à Alger en février 1996. La signature du massacre d'une majorité d'appelés dans une caserne à proximité de Telagh, dans l’ouest du pays, en 1994, s'est faite par d'autres canaux. Notre source nous apprend également que les contacts de José Garçon avec les GIA se faisaient globalement en Angleterre, en Suisse et en Allemagne ; trois pays où des dirigeants du FIS dissous ont trouvé refuge. Madani Mezrag a révélé récemment, sur une télévision privée algérienne, organe officiel des Frères musulmans égyptiens, que Rabah Kébir, installé en Allemagne, collectait des fonds pour l’achat et le transfert d’armes au profit des groupes islamistes armés en Algérie. Le hacker marocain Chris Coleman a publié une liste de journalistes français qui «travaillaient comme collaborateurs pour L’Observateur du Maroc en vue de couvrir les autres activités qu’ils menaient pour le service du renseignement marocain». Les documents dévoilés par Chris Coleman font ressortir qu’«en plus de la communication, ces journalistes étaient utilisés dans des plans pour déstabiliser l’Algérie». Dans la liste des journalistes «constamment convoqués et évoqués dans les mails échangés avec leur agent traitant au Maroc, Ahmed Charai, figure le nom de José Garçon. Pour une autre source au fait des affaires liées au renseignement, «il n'est pas étonnant que des services français aidés de certains journalistes aient pu être en contact permanent avec les terroristes». Notre source en veut pour preuve l’affaire du détournement de l'Airbus d'Air France qui fut «conduit» par des employés de la compagnie française. Elle rappelle également que, dans l'affaire des moines de Tibhirine, des agents français ont pu entrer en contact avec l’émir du GIA Djamel Zitouni «en personne» à Chréa, sur les hauteurs de Blida.
Karim Bouali