Des centaines de gardes communaux bloqués à Boufarik
Une nouvelle marche des gardes communaux sur Alger a été empêchée. Près de 500 protestataires venus de plusieurs wilayas ont été bloqués au niveau de la commune de Boufarik, à Blida, par les forces du maintien de l’ordre. Confrontés à un dispositif policier des plus musclés, les gardes communaux ont fini par renoncer à leur marche, se contentant ainsi d’un rassemblement dans une localité appelée «Haouche Gros», à quelques kilomètres de la ville de Boufarik et non loin de l’autoroute reliant Blida à Alger. Ce n’est pas la première fois que les gardes communaux tentent, vainement, d’organiser une marche de Blida vers Alger. Depuis 2012, ce corps qui a fortement contribué à la lutte contre le terrorisme, ne cesse de manifester sur le terrain pour faire valoir ses droits socioprofessionnels. En décembre dernier, une marche similaire a été empêchée par la police. Mais ces protestataires continuent à se battre pour «une reconnaissance officielle» de ce corps complètement délaissé. Les gardes communaux réclament, entre autres, un statut, une révision des pensions des retraités, la réintégration de tous les éléments radiés et la prise en charge des agents invalides à cause d’accidents ou de blessures contractées durant leur exercice. Le 18 mars dernier, la commission chargée des dossiers de la pension spécifique d’invalidité des gardes communaux avait tenu une réunion consacrée à l’examen des dossiers relatifs à cette question. Le directeur général des ressources humaines, de la formation et des statuts au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Merabti Abdelhalim, avait assuré, à l’issue de cette rencontre, qu’il a été répondu «pratiquement» à «toutes les revendications des gardes communaux à l’exception de certaines qui sont en cours d’examen dont celle liée aux agents radiés pour des raisons non objectives». Suite aux mouvements de contestation entamés par les agents de la garde communale depuis février 2011 et leur détermination à réclamer le règlement préalable de certaines revendications à caractère socioprofessionnel, le ministère de l’Intérieur avait pris en juin 2014 une série de mesures en leur faveur. Ces mesures concernaient le régime indemnitaire, la prime alimentaire journalière, la pension de retraite proportionnelle exceptionnelle, le redéploiement des gardes communaux, la réhabilitation de la garde communale, le logement, les gardes licenciés, etc. Mais ces mesures n’ont pas été toutes appliquées, dénoncent les protestataires qui comptent organiser une autre marche le vendredi 1er mai.
Rafik Meddour