Avis à nos syndicalistes
Par Kamel Moulfi – La mondialisation de l’économie menée à pas forcé pour servir les intérêts commerciaux des grandes entreprises des pays occidentaux, et en particulier américaines, repose sur des accords internationaux du type de l'Accord de partenariat transpacifique (TPP), ou du Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP), ou encore l'Accord sur le commerce des services (ACS) ou l'Accord économique et commercial global (AECG), qui ont des conséquences catastrophiques dans les pays concernés. Le secret qui entoure les négociations sur ces accords montre bien qu’il y a des choses à cacher à l’opinion publique et que tout cela n’est pas fait dans l’intérêt des populations. Les négociateurs veulent empêcher que la société civile intervienne et joue le rôle de trouble-fête dans cette affaire. Mais dans les conditions actuelles marquées par les progrès dans les technologies de l’information et de la communication, tout finit très vite par se savoir et, notamment, le fait que ces accords internationaux menacent la souveraineté des pays qui s’y engageront. Les décisions qui touchent à la vie quotidienne des populations échapperont à leurs gouvernements et seront prises en fonction des intérêts des grandes sociétés multinationales des pays occidentaux. Les syndicats des services publics des Amériques l’ont compris et ont décidé de passer à l'offensive parce qu’ils considèrent ces accords commerciaux dangereux, car porteurs d’atteintes aux intérêts nationaux et, en premier lieu, à l’intérêt des populations. Ils citent l’exemple du Mexique, où la privatisation du service public a été un véritable échec, traduit dans la mauvaise gestion et les licenciements et, plus grave, dans l'évasion fiscale et la corruption, alors que cette privatisation n’apporte aucune amélioration notable pour la population. Nos syndicalistes sont avertis et devront se méfier des politiques de libre-échange prônées par les pays occidentaux. Ce n’est pas une fatalité. Le sursaut en faveur de la production nationale – consommons algérien –, même si cette campagne n’a pas toute la crédibilité nécessaire, indique le chemin à suivre, à la fois pour défendre la souveraineté nationale et les intérêts de la population dans notre pays.
K. M.
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