Des organisations appellent à «contrer l’offensive néolibérale»

A l’occasion de la célébration du 1er Mai, la LADDH, le MDS, le PST, la Moubadara du 24 février et le Comité national de défense des libertés syndicales (CNDLS), ainsi que Noureddine Bouderba, syndicaliste, ex-membre de la FNTPGC-UGTA, appellent à «contrer l’offensive néolibérale et la remise en cause des acquis sociaux et démocratiques des travailleurs». Dans un communiqué parvenu à la rédaction, les signataires de l’appel soulignent que «le 1er mai 2015 intervient dans un contexte très particulier que traverse l'Algérie et que vivent les travailleurs. Notre pays en tant qu'Etat national est visé par l'impérialisme mondial et ses relais nationaux, et les richesses nationales sont plus que jamais convoitées». Le défi qui se pose aux travailleurs et à leurs syndicats est, au sens des signataires, «la mise en échec de la politique qui consiste à remettre en cause leurs acquis démocratiques et sociaux et à généraliser la précarité de l'emploi et le secteur informel». Cette remise en cause du statut salarial en Algérie est véhiculée notamment par, selon les signataires, «l'avant-projet du code du travail qui vise à transformer le salariat en précariat tout en limitant davantage les droits syndicaux, la diminution de la part des salaires dans le revenu national à cause de la politique salariale en vigueur, l'article 87 bis définissant le SNMG qui n'a pas été abrogé, mais seulement amendé, d'un côté, et d'une politique fiscale injuste qui pèse surtout sur les salaires et les pensions de retraite, les attaques visant à remettre en cause la protection sociale en faveur des catégories défavorisées en général et du système de sécurité sociale basé sur les principes de la répartition et de la solidarité, la politique de la marchandisation de la santé caractérisée par une remise en cause graduelle de la médecine gratuite et le désengagement de l’Etat, et par l'effort insoutenable imposé aux ménages pour financer les coûts liés à la santé, de l’autre». Par ailleurs, «la promulgation de la nouvelle loi relative aux mutuelles sociales et le projet de loi relatif à la santé s’inscrivent en droite ligne dans cette politique», estiment les signataires. Ces derniers citent également «la remise en cause graduelle de la démocratisation de l’éducation, le chômage qui touche particulièrement les jeunes de moins de 30 ans et les femmes», et appellent, pour toutes ces raisons, «à faire de ce premier mai un moment de réflexion et de mobilisation pour une Algérie démocratique et sociale» et dire «non aux remises en cause des acquis socioéconomiques des travailleurs, et à la remise en cause de la politique de protection sociale en faveur des catégories sociales défavorisées et du système de sécurité sociale basé sur le principe de la répartition». Les signataires de l’appel informent enfin que la célébration du 1er mai 2015 aura lieu sous forme d’une rencontre-débat à partir de 10h au siège de la LADDH, sis au 12, rue docteur Saâdane, Alger.
Meriem Sassi
 

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