La LADDH dénonce les pressions exercées sur la presse

A l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année, la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) dénonce avec véhémence les pressions multiformes exercées sur la presse nationale. Dans une déclaration adressée à notre rédaction, le secrétaire national chargé des dossiers spécialisés au sein de la Ligue s’en réfère aux derniers rapports en date de Reporters sans frontières et de Freedom House, deux ONG internationales, qui classent l’Algérie parmi les pays où la liberté de la presse est la «moins libre». A cette occasion, la Ligue qualifie les pressions exercées sur les opérateurs économiques étrangers et nationaux pour les empêcher de publier leurs annonces dans des journaux indépendants d’«indice clair de la détermination du clan actuellement au pouvoir de verrouiller le champ médiatique et de bâillonner la presse, le but étant de maintenir le statu quo et de continuer à gérer, en toute impunité, les fonds alloués à la publicité institutionnelle estimés à 1 450 milliards chaque année», selon la LAADH. La Ligue considère que la publicité «demeure une arme entre les mains du pouvoir qui l’utilise pour appliquer sa politique du bâton et de la carotte, à travers le maintien d’une loi scélérate qui ne sert qu’à exercer le chantage sur les éditeurs pour leur imposer une ligne éditoriale conforme à ses intérêts». A l’occasion de la Journée internationale de la presse, la LADDH demande la libération du journaliste Abdessami Abdelahaï, en prison depuis une année et demie, dans l’affaire de l’exfiltration de l’ex-directeur de Mon Journal, Hichem Aboud, par les frontières, et qui se trouve aujourd’hui malade. Dans le même temps, la Ligue dénonce les conditions sociales dans lesquelles travaillent les journalistes dans certains organes privés : surexploités pour un salaire ne dépassant pas 20 000 DA et souvent sans protection sociale. Par ailleurs, la Ligue propose de mettre en place une autorité de régulation «paritaire» pour résoudre tous les problèmes qui se posent aux éditeurs et à liberté de la presse. Elle propose également la constitutionnalisation du droit d’accès à l’information et la réhabilitation du Haut Conseil à l’information.
R. Mahmoudi
 

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