Le RCD qualifie les révélations de Louisa Hanoune de «diversion»
Dans un communiqué sanctionnant la réunion de son secrétariat national tenue aujourd’hui vendredi à Alger, qui coïncide avec la célébration de la fête des Travailleurs, le RCD déplore, à cette occasion, «la précarisation faite à l’immense majorité des Algériens qui travaillent ou sont en âge de travailler». «Aux 11% de chômeurs avancés officiellement, s’ajoute près de cinq millions qui ne bénéficient d’aucune couverture sociale durant leur activité», souligne le communiqué. Le parti de Mohcen Belabbas s’en prend à l’UGTA qu’il qualifie d’«organisation du pouvoir qui sert de base politique d’un pouvoir injuste et antisocial et n’a pas vocation de prendre en charge les préoccupations des travailleurs». Le RCD place ses espoirs dans le renouveau syndical qui se traduit par les succès obtenus par les nombreuses grèves, à l’instar de celle des praticiens de la santé publique, des enseignants de l’éducation et de l’enseignement supérieur ou d’ArcelorMittal, tout en plaidant pour le pluralisme syndical. Au plan politique, le RCD revient sur les dernières affaires de corruption, en considérant qu’«au lieu d’élucider les affaires de détournement des deniers publics et l’insoutenable pillage des richesses de la nation, les clans au pouvoir s’engagent dans des luttes de contrôle de l’appareil judiciaire». «Les prétoires, censés juger de la culpabilité des auteurs de la prédation et de ces détournements scandaleux, sont le théâtre de “révélations” des méthodes à produire des preuves par la police politique», souligne le communiqué du RCD. Pour ce parti, «l’opinion publique ne peut se satisfaire de déballages sans lendemains et d’une parodie de justice qui s’interdit d’auditionner les responsables hiérarchiques des secteurs concernés». Evoquant indirectement les accusations de la présidente du Parti des travailleurs (PT) contre certains ministres, le RCD estime que les «diversions qui consistent à focaliser l’actualité sur des conflits d’intérêts, voire des délits d’initiés alors que le gré à gré est la règle et que des milliards de dollars quittent le pays au profit d’intérêts privés identifiés, participent d’un partage de rôle grotesque».
R. Mahmoudi