Yémen phase II : la riposte
Par Antisioniste – La première phase de cette attaque contre le Yémen a été très meurtrière et destructrice pour les Yéménites comme chacun le sait, et aucun des objectifs fixés par les Saoud n'a été atteint. La coalition précipitée des Arabes est en passe de devenir un problème interne pour chaque pays qui a pris part à cette agression aussi immorale qu'illégale. Quatre parties s'affrontent actuellement sur le terrain yéménite, les Houthis et leurs alliés, les troupes d’Abdallah Saleh, mais aussi Al-Qaïda et les mercenaires du pantin des Saoud, le sieur Hadi. Avant le début de l'agression des Saoud et leurs alliés, le peuple yéménite était pratiquement en total désaccord et divisé. Mais, ironie du sort, malgré le parachutage d'armes et le flot d'argent déversé par les Saoud pour payer certains Yéménites qui combattent pour eux, cette agression aérienne aveugle et meurtrière est en train de souder ce peuple pauvre et patient, mais très aguerri et redoutable dans les combats terrestres. Les émissaires wahhabites des Saoud se sont déplacés jusqu'au Pakistan, après le refus du Parlement de participer à cette agression. Leur objectif n'a rien de politique ou diplomatique, mais d'acquérir par des prêches sulfureux l'appui des populations, afin qu'elles se soulèvent pour faire pression sur le gouvernement pakistanais pour qu'il change de position, ou pour un éventuel recrutement de djihadistes pour les combats terrestres qu'ils sont incapables de mener, malgré le matos dont ils disposent. D'ailleurs, des informations circulent qui prétendent que quelque 4 000 soldats saoudiens ont déserté pour ne pas participer à la guerre terrestre qui semble inévitable. Une fois que les mercenaires dans les villes et Al-Qaïda dans la région de Hadramout seront vaincus, sans parler des escarmouches aux frontières qui ont déjà commencé en faisant plusieurs morts dans le camp saoudien, la riposte des Yéménites sera à mon avis aussi pénalisante pour les Saoud que déterminante concernant le début effectif de la partition du Hidjaz. Les changements dans les hautes sphères du pouvoir des Saoud qui semblent avoir était faits pour rajeunir leur représentation n'ont pas été accueillis favorablement par les «dignitaires» exclus. Ils laissent présager une prochaine tempête dans les palais, qui va inéluctablement participer à la partition inévitable du Hidjaz programmée dans les plans des marionnettistes. Ce qui est, dans un sens, une bonne chose pour le monde musulman. Car cela signifiera la fin de la monarchie des Saoud, ainsi que celle de la prédominance de l'obscurantisme wahhabite et ses dérivés sur lesquels elle s'appuie dans les sociétés musulmanes qui doivent se libérer des fadaises islamistes qui n'ont rien à avoir avec l'islam. Cela, bien entendu, si elles ne veulent pas sombrer dans l'égarement total et global, que les marionnettistes ont préparé pour l'ensemble de l'humanité, ethnies, religions et idéologies confondues.
A propos des marionnettistes
Ce sont des créatures réelles, mais très discrètes qui ne sont jamais médiatisées, ils/elles ont l'apparence humaine, mais avec un fond démoniaque, autrefois, ils/elles étaient des êtres humains. Ils ont hérité par conditionnement de leurs ancêtres et parents une très ancienne doctrine suprématiste élitiste, ou le terme humain dans sa forme ainsi que son fond est non seulement synonyme de faiblesse et de handicap, mais surtout très exécrable. Pour eux, nous ne sommes que des statistiques, des esclaves et des bêtes de somme sur lesquels ils/elles ont tous les droits, y compris celui de la vie et de la mort, aussi bien sélective que massive. Ils/elles n'ont pas de concepts nationaliste, territorial, ethnique, religieux et idéologique, ils/elles utilisent tous ces concepts comme des leviers qui leur permettent de maintenir leur implacable pouvoir. Pouvoir avec lequel ils/elles désignent des pantins à la tête de pays, et si par malheur ils /elles jugeront que quelqu'un est/ou va contre leurs intérêts, eh bien !, des mesures sont immédiatement prises à son encontre par l'activation d'un ou de plusieurs des leviers qu'ils/elles détiennent à travers leurs designers. Ces derniers ont pour rôle de créer et maintenir l'illusion de la liberté dans la diversité et de l'indépendance dans les décisions. Quant aux millions de victimes qui découleront de ces mesures, ce ne sont rien de plus que des statistiques, appelées dommage collatéral et utilisé ultérieurement comme martyrs d’une justification éventuelle. Je tenais à parler un peu des marionnettistes, car pour comprendre ce qu’il s'est passé ou se passe dans le monde, et comment il pourrait advenir dans un avenir très proche, j'estime qu'il est important d'avoir une idée sur la nature de ces énergumènes influents qui tirent réellement les ficelles dans le monde, et comment ils/elles procèdent. La partition du Hidjaz dont je parle ne va pas se faire en un clin d'œil ou du jour au lendemain. Avant cela, il est important que celle de l'Irak soit faite pour la création du Kurdistan qui est effectivement déjà en cours, que ce soit sur les plans politiques interne et externe ou géographique. Les troupes de Daech sont en train d'être laminées en Irak et poussées (ou orientées) vers la Syrie. Rappelez-vous, Obama avait dit que pour venir à bout de Daech, il fallait au moins trois ans, et personne dans le monde ne s'est demandé sur quelle base il fait cette grotesque, mais indiscutable estimation. Les trois ans éructés par le pantin Obama ne sont rien de plus que le temps estimé nécessaire par les marionnettistes pour que la partie de leur plan dans la région Irak-Syrie- Turquie soit menée à bien. Ce qui leur permettra d'entamer tranquillement la partition de la région (qui sera appelée fédérale ou autonome selon les besoins) qui s'étend du Yémen en passant par l'actuel Arabie Saoudite jusqu'en Egypte qui ne sera pas épargnée, que le président Sissi le veuille ou pas, je n'ai aucun doute de cela si si ! Donc, nous allons continuer à assister à beaucoup de joyeusetés et autres feux d'artifice jusqu'à la fin de la deuxième décennie de ce XXIe siècle, c’est-à-dire jusqu'à l'année 2020.
Et après, qu'en est-il de nous ?
2037 est la date de la fin de la rente comme l’a déclaré Sir Sellal «himself» au début de la campagne de com en faveur de l'industrie du gaz de schiste en Algérie. Cela démontre à la fois l'addiction des tenants du pouvoir à la rente et leur flagrante absence totale de vision à moyen et long termes, ce qui est une calamité, mais pas une fatalité. Nous avons 20 années pour minimiser le choc inévitable de la période post-hydrocarbures d'une part, mais surtout d'investir massivement dans l'agriculture, en commençant au moins par arrêter avec une loi urgente et claire le fléau qui a transformé les terres cultivables en terres à béton. Nous autres Algériens, sommes bougons, mais sincères, rebelles et passionnés, mais intelligents. Nous avons besoin de sublimer tout cela dans notre intérêt commun à court, moyen et long termes. Nous devons apprendre rapidement à penser et non pas à nous émouvoir, nos réactions doivent être fondées sur nos intérêts pragmatiques, et non pas sur des sentiments passionnés aveuglants. Nous devons comprendre et penser qu’il n'y a pas d’ennemis (en tant qu'Etats et peuples) perpétuels, mais des intérêts perpétuels. Cela, si bien entendu on a bien compris et si nous sommes vraiment conscients de ce qui se trame dans le monde, et son influence sur nous directement ou indirectement. Nous savons tous que les tenants du pouvoir, actuellement en Algérie, ne peuvent rester que jusqu'à la fin 2016 tout au plus. C'est une chance inestimable pour nous de rapprocher nos visions et unifier nos rangs en nous préparant lucidement et calmement à l'avènement inévitable de la deuxième République algérienne démocratique et populaire. Une République constituée du peuple algérien amazigh musulman, fier de son identité millénaire, réconcilié avec lui-même, ouvert et tolérant envers les différences de certaines de ses parties que ce soit sur le plan religieux ou idéologique, mais surtout un peuple qui travaille et produise beaucoup plus qu'il ne parle, insulte et crie.
A. S.