Le FFS dénonce un acte de répression contre ses militants
Peu à peu, le parti de Hocine Aït change de ton vis-à-vis du pouvoir, en reprenant son vieux lexique d’opposant irréductible. Dans un communiqué rendu public ce dimanche, et signé de son premier secrétaire, le Front des forces socialistes dénonce «avec la plus grande fermeté» l’intervention des forces de l’ordre qui, selon le communiqué, ont empêché une délégation du parti, conduite par le secrétaire national à la communication, de déposer une gerbe de fleurs à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Toutefois, le parti ne précise pas l’endroit où cette action a eu lieu. Le communiqué indique, en outre, que des militants et des animateurs associatifs ont été interpellés par les forces de sécurité, présentes «en masse» sur les lieux. A cette occasion, le FFS dénonce «la prétention des autorités à faire de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse un domaine réservé aux officiels», est-il souligné. «Dans tous les commissariats en Algérie sont placardées des affiches proclamant que l’Etat de droit commence par la police ; dans tous les commissariats d’Algérie sont placardées des déclarations des droits de l’Homme, mais la réalité est malheureusement toute autre sur le terrain. Sur le terrain, ce sont les matraques, les fourgons cellulaires, les propos agressifs et les séjours prolongés et injustifiés dans les locaux des commissariats qui sont la pratique ordinaire», s’insurge-t-il. Il reproche au pouvoir de se plaindre des dénonciations internationales, alors qu’il ne respecte pas les libertés publiques «partout sur le territoire national et notamment la liberté de manifester pacifiquement, y compris dans la capitale, Alger», ajoute le communiqué.
R. Mahmoudi