Réponse au nostalgique de l’Algérie française Roger Benmebarek
Par Cheikh Hamdane – Roger Benmebarek verse dans la calomnie. Lui, l’ancien préfet, fonctionnaire de l’Etat français, dissimule la vérité. Pour lui, il ne faut pas parler du massacre du 8 mai à Setif (Algérie), il préfère parler du 5 juillet 1962 à Oran, il imagine des massacres de pieds-noirs ce jour-là, tout en oubliant de parler des mois durant lesquels l’OAS, dont il était un activiste, a assassiné des musulmans et des Européens pacifistes qu’ils soient civils ou militaires. Roger Benmebarek, qu’il soit ex-musulman ou juif kabyle, a tenté de manipuler l’histoire. Oubliant que les Algériens ne se suffisaient pas de la reconnaissance des événements du 17 octobre 1961 ou du massacre du 8 mai 1945. Ils attendent que cette France que défend Roger Benmebarek reconnaisse ses crimes contre l’humanité et crimes de guerre durant 132 ans et présenter le pardon au peuple algérien comme elle l’a fait envers une poignée de juifs déportés durant la Seconde Guerre mondiale. Je rappelle à Roger Benmebarek que la déportation des Algériens à la Nouvelle-Calédonie dépassait largement la déportation des juifs. Un crime contre l’humanité. Les essais nucléaires au Sud algérien, dont la population souffre à ce jour est un crime contre l’humanité. Nous les Algériens, sans ce pardon, nous n’avons nullement besoin de la France ni de son partenariat ni de ses entrepreneurs. Nous avons déjà assez de l’humiliation et de l’arnaque caractérisée exécutées par les représentations consulaires françaises en Algérie envers les demandeurs de visa. Il semble que la France officielle sombre dans un rêve et croit que l’Algérien est toujours cet indigène spolié de ses biens par la France coloniale… Pour rappeler à Roger les massacres effectués par l’OAS dont il était un activiste, je cite quelques exemples d’attentats enregistrés avant le 5 juillet 1962 : l’OAS a été fortement soutenue à Alger par le colonel Godard et Jean-Jacques Susini. Alors que le général Edmond Jouhaud soutenait et supervisait l’OAS en Oranie. Cette organisation terroriste secrète a agi sous la présidence du général Raoul Salan depuis septembre 1961. Le général Jouhaud provoque une polémique à Oran et pousse les juifs à s’attaquer aux Algériens ; le 11 septembre 1961, au quartier Derb, des juifs s’attaquent aux Algériens de passage, s’en suivit une bataille rangée entre musulmans et juifs qui s’est soldée par plusieurs blessés et des arrestations arbitraires dans les rangs des Algériens. Plus tard, le lieutenant-colonel Rançon, chef de la SM à Oran, sera assassiné sur ordre de Jouhaud, qui lance aussi une attaque contre l’hôtel Radjah, alors que deux avions de chasse français ont mitraillé le camp de l’ALN au Maroc, sans que le roi Hassan ne réagisse ou dénonce cette violation du territoire marocain. Le 28 février 1962, l’OAS fait exploser une voiture piégée à la ville nouvelle qui s’est soldée par la mort de 30 Algériens enfants et adultes et une centaine de blessés. Les terroristes de l’OAS reviennent une seconde fois à l’hôtel Rajah d’Oran le 9 mars 1962, en le dynamitant par 50 kg de TNT. L’hôtel est complètement rasé. Le 5 mars, l’OAS s’attaque à la maison d’arrêt d’Oran en assassinant deux détenus politiques algériens. Des tueurs de l’OAS, embusqués à la maison du Colon, aujourd’hui Palais de la culture, place Karguentah, tirent à bout pourtant sur tout Algérien qui traverse la place. Ces assassins ont trouvé refuge à l’intérieur de la Cathédrale. L’évêque d’Oran, Monseigneur Lecastre, était suspecté d’appartenir à l’OAS et surnommé «C'est-à-dire». Après l’indépendance, des archives et documents secrets sont découverts dans une cache dans le bureau de la Cathédrale d’Oran et récupérés par la Sécurité militaire. Tout ce beau monde appartenait à la fameuse loge P2 et au fameux Gladio, l’organisation ultra-secrète et extrêmement puissante de l’Otan. Au quartier Saint-Antoine, le petit cinéma Magic, spécialisé dans la projection des films égyptiens, était bondé de spectateurs, quand soudain un groupe de jeunes pieds-noirs, bloqua les portes de l’extérieur en tentant d’incendier le cinéma, mais la vigilance de l’agent Mohamed Douma qui travaillait au cinéma a déjouée le sinistre plan, en donnant l’alerte et ouvrant les issues, malheureusement, il fut abattu à bout pourtant. Aujourd’hui, la place porte son nom. Douma s’est sacrifié pour sauver la vie de plusieurs dizaines de personnes innocentes. Ainsi, la présence d’une OAS juive, baptisée «Haganah Mongen» à Oran, avait à son actif les forfaits les plus atroces de cette période dramatique. Les voitures piégées à Madina Djadida, l’attaque de la prison civile, les assassinats des malades sur leur lit d’hôpitaux et cliniques… L’OAS à Oran était à majorité sioniste, leur présence coïncidait avec la désignation du sinistre général Edmond Jouhaud comme chef de l’OAS de toute l’Oranie, son groupe organisé en «collines» a multiplié jour et nuit les attentats au plasticage et les assassinats des Algériens et aussi des Français pacifistes. Six juifs déguisés en gardes mobiles se présentèrent à la maison d’arrêt d’Oran pour faire sortir quatre membres du FLN, Lahouari Guerrab, Mohamed Frih, Sabri et Si Othmane, qu’ils assassinèrent dans la forêt de Canastel. Les époux Abassia et Mustapha Fodil seront ensuite assassinés à la clinique du Front de mer. Par ailleurs, les pertes causées à l’armée française par l’OAS à Oran du 19 mars au 1er juillet 1962 se chiffraient à une centaine d’officiers tués et plus de cinquante soldats du contingent. La présence des Israéliens sionistes à Oran a un lien solide avec le gouvernement français, le Premier ministre israélien est l’auteur de l’idée de la partition de l’Algérie. Laquelle idée acceptée par Michel Debré, R . Frey, A. Peyrefitte et presque toute la classe politique sous influence du lobby sioniste. De Gaulle s’y était opposé pour la raison qu’il trouvait que le projet présentait une faille majeure. Donc, cette présence renforcée du Mossad à Oran est attestée : l’accord conclu entre les services de renseignement SDECE et Lucky Luciano qui s’engageait, au profit de la France, à espionner les mouvements dans les ports égyptiens en échange de facilités dans les ports d’Oran et de Marseille pour ses trafics de drogue et commerces des armes. A cette époque, le ministre de la Défense du pseudo-Etat sioniste paria, Shimon Pérès, avait à sa disposition un bureau personnel réservé au ministère de la Défense français, situé à la rue Saint-Dominique, les hauts fonctionnaires dudit ministère avaient ordre de satisfaire toutes les volontés de Pérès, en matière d’armement, y compris atomique. Le Mossad éparpillé à travers des habitants juifs dans les villes d’Algérie. Jean-Pierre Chevènement, alors officier militaire au grade de sous-lieutenant, se trouvait à Sig et assiste aux attaques de l’OAS contre les paysans algériens, sans réagir. Le 20 mars 1962, au lendemain de la proclamation du cessez-le-feu, le sinistre Jacques Soustelle sort son livre L’espérance trahie et incite les pieds-noirs à conserver l’Algérie française. Quant au général Charles Feuvrier, patron de la Sécurité militaire à Alger, il créa une structure spécifiquement chargée de la lutte antiterroriste de l’OAS en Algérie. Cette structure a été assistée par des agents de sécurité parallèle, appelaient à cette époque «Barbouzes» en raison des postiches qu’ils étaient censés porter, lequel nom s’est ensuite appliqué à tous les agents secrets du SDECE et de la DST. Un mois après l’annonce du cessez-le-feu et devant la recrudescence des attentats OAS à Oran, des tirs continus à partir des fenêtres et balcons des maisons, des pieds-noirs et juifs, le général Katz déclare un couvre-feu spécial, qui interdit à toute personne de se trouver sur les balcons et les terrasses des immeubles sous peine d’ouverture du feu sans sommation au préalable. Les fedayin du FLN élaboraient une liste de 112 éléments des services de sécurité, militaires et policiers, jugés indésirables pour sympathie avec l’OAS, et remise à l’état-major de l’armée française qui les a immédiatement mutés et renvoyés en France. La bibliothèque municipale d’Oran et quatre écoles sont détruites à l’explosif par l’OAS, cette organisation avait même lancé un appel aux Algériens collabos pour combattre dans ses rangs le FLN et l’ALN, plusieurs individus sans scrupule ont répondu favorablement à cet appel. Un individu oranais, un musicien très connu dans le milieu artistique d’Oran, faisait déjà partie depuis 1956 du 2e Bureau. Ce musicien était chargé des interrogatoires et de la torture des Algériens arrêtés à Oran. Un ancien officier de l’ALN témoigne qu’il a été passé à tabac dans les locaux du 2e Bureau par ce musicien collabo qui est demeuré à Oran après l’indépendance sans être inquiété. Personne ne lui a reproché sa collaboration avec le 2e Bureau !
C. A.
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