Khalifa répond sur le financement d’entités publiques
Le principal accusé dans l'affaire Khalifa Bank, Abdelmoumène Khalifa, a répondu jeudi devant le tribunal criminel de Blida sur des financements consentis par Khalifa Bank et Khalifa Airways au profit d'institutions et entreprises publiques, rapporte l'APS. Répondant à une interrogation de l'un des représentants de la partie civile, Me Mahfoudi, Abdelmoumène Khalifa a affirmé avoir notamment contribué au financement de la réalisation du nouveau siège du ministère des Finances. L'accusé a, par ailleurs, soutenu que Khalifa Bank avait accordé des crédits à la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), de même que le contrat de sponsoring conclu avec la Fédération algérienne de football (FAF) par Khalifa Airways. Dans la matinée, M. Khalifa avait évoqué devant le président du tribunal, Antar Menouar, ledit contrat, précisant que celui-ci consistait en une prise en charge gratuite de clubs de football nationaux, en mal de financement à l'époque. «Aviez-vous financé une pièce de théâtre de l'acteur égyptien Adel Imam ?» lui a demandé l'avocat, citant la générale jouée en Algérie. «La banque a été un moyen de financement pour le ministère de la Culture dès lors que celui-ci détenait un compte chez Khalifa Bank, ce qui était le cas de tous les ministères», a répondu l'accusé. Interrogé sur la nature juridique de Khalifa Airways, son ex-propriétaire a expliqué qu'il s'agissait d'une «personne morale à responsabilité unipersonnelle» ayant été lancée sur un capital de 150 millions de dinars, et qui avait réalisé un bénéficie de 105 millions d'euros au début 2000, soit peu d'années avant le début du déclin de l'ex-empire Khalifa. Le procès après cassation de l'affaire Khalifa Bank s'est ouvert lundi au tribunal criminel de Blida, huit années après le premier procès en janvier 2007 au niveau du même tribunal. Au total, 71 prévenus, dont 21 détenus en plus de l'accusé principal Abdelmoumène Khalifa, comparaîtront pour la deuxième fois lors de ce procès qui verra, par ailleurs, la présence de plus de 300 victimes et partie civile.
R. N.