Une mission diplomatique
Par Karim Bouali – Chaque année, nos hadjis se plaignent des conditions de leur séjour au pèlerinage. Des réclamations incessantes qui ont fini par coûter son poste au directeur de l’Office national du hadj et de la omra (Onho). Mais s’est-on un jour posé la question sur les raisons qui font que ces conditions ne se soient jamais améliorées au fil des ans ? La solution de facilité a été privilégiée, dans ce cas aussi, en faisant porter à Cheikh Barbara toute la responsabilité de ces échecs répétés, bien que l’ancien ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, ait eu cette réflexion tout à fait juste si on se réfère à l’objectif premier de ce cinquième pilier de l’islam : «Le pèlerinage est avant tout une souffrance que le musulman doit consentir envers Dieu.» Son successeur, Mohamed Aïssa, a déclaré ce jeudi que «toutes les conditions sont réunies en termes d'encadrement, d'hébergement et d'accompagnement médical» pour cette année. Le ministre a, en outre, indiqué que les frais du hadj devaient atteindre 600 000 DA en raison de la hausse du dollar sur la marché international, en précisant, néanmoins, que le prix avait été revu à la baisse «grâce aux négociations menées par la partie algérienne avec les autorités saoudiennes, outre l'aide apportée par le président de la République au profit des hadjis algériens». Si cette baisse et cette aide méritent d’être louées, il n’en demeure pas moins que nos hadjis doivent jouer un rôle diplomatique par leur comportement dans les Lieux saints, mais surtout à travers leurs conditions de séjour qui doivent donner une image positive du pays qu’ils représentent. Aussi, l’Etat devra-t-il faire un effort financier supplémentaire pour permettre à nos concitoyens d’être les dignes ambassadeurs de l’Algérie en leur assurant un pèlerinage irréprochable grâce à un hébergement, des moyens de transport et des facilitations à la hauteur de l’emblème qui les accompagne durant toutes les étapes de leur passage en Arabie Saoudite, au milieu de dizaines d’autres nationalités. Il y va du prestige de l’Algérie.
K. B.
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