Comment les banques suisses ont détourné l’argent des victimes juives de l’Allemagne nazie

Des banques suisses ont découvert des milliers de comptes ouverts par des clients suisses et étrangers avant 1955 et inactifs depuis au moins cinquante ans. Selon l’information confirmée par l'Association des banques suisses au journal allemand Welt am Sonntag, ces comptes ont été mis au jour à la suite de l'adoption d'une nouvelle législation en Suisse qui oblige les établissements bancaires à enquêter sur les comptes où aucune activité n'a été décelée depuis un demi-siècle. Selon une source au fait des pratiques frauduleuses très controversées des banques suisses, «la nouvelle rapportée par le journal allemand est passée comme d'habitude, inaperçue alors qu’elle suscite moult interrogations». Pour notre source, il ne s’agit pas tant du nombre de comptes, mais des sommes en jeu. Elle estime que «les banques ont fait le mort justement pour continuer à utiliser cet argent qui n’est réclamé par personne», faisant remarquer qu’il n’est pas étonnant de ce fait que «les rapaces sionistes ont été les premiers à vouloir mettre la main sur ce trésor». «Est-il vraiment nécessaire de se demander comment et par qui le Congrès juif mondial a été informé de l’existence de ces fonds ? Il n’est pas plus surprenant que le gouvernement suisse, sans doute informé de ce pactole depuis longtemps, n’ait pas cherché plus tôt à mettre à plat ce dossier. Saurons-nous un jour combien ces fonds ont rapporté ? Ce qui est vrai des banques helvétiques l’est tout autant des autres banques dans le monde ?» Il reste une question – qui ne sera sûrement pas la dernière –, insiste notre source : «D’où, de qui, et dans quelles circonstances cet argent a échoué en Suisse ? Les banques disposent de ces informations. Seul le très lucratif sacro-saint secret bancaire expliquerait la discrétion de ces honorables trésoriers». Enfin, «comment ne pas rapprocher cette affaire de la gigantesque économie d'endettement entretenue à l'échelle de la planète, mécanisme par lequel les nations sont subordonnées. Cela sachant que se négocient dans le plus grand secret les termes d'un traité par lequel les Etats seraient soumis aux capitaux privés dans des tribunaux offshore où se déciderait le sort des peuples». Il est à rappeler selon les informations rapportées par le journal allemand que «dans les années 1990, le Congrès juif mondial a mené une campagne très active pour que les banques suisses communiquent sur les comptes des victimes de l'Holocauste et restituent ces fonds. L'Association des banques suisses a affirmé cependant au journal allemand qu’aucun lien spécifique n'avait pu être établi avec de l'argent nazi». «Les banques peuvent maintenant rechercher les ayants droit de ces sommes non réclamées qui sinon finiraient par être remises au gouvernement», a conclu notre source.
Meriem Sassi
 

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