Dix écoliers se suicident annuellement à cause du stress
Selon des statistiques en possession de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), il y a une moyenne de dix suicides par an parmi les enfants scolarisés. Ces suicides, précise l'organisation de défense des droits de l’Homme, sont dus au stress. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, la LADDH relève ainsi la gravité de la situation, surtout durant les périodes d’examen comme les mois de mai et juin. Selon le secrétaire national chargé des dossiers particuliers, Houari Kadour, de nombreux élèves vivent dans un stress permanent, soulignant ainsi l’absence de moyens de prise en charge de ces enfants dans les établissements scolaires. La LADDH se réfère à des études menées par des chercheurs en sociologie selon lesquels il y a plus de 3 millions de familles algériennes qui utilisent la sanction, notamment physique, dans l’éducation des enfants. Il a été aussi prouvé que la mère est celle qui use le plus de la sanction physique. 36% sont des cas de violence. Cette pratique violente met l’enfant sous une pression insoutenable et affecte sa personnalité. Il peut ainsi se suicider comme il peut réagir à cette situation par des actes violents comme ceux commis récemment dans quelques lycées de la capitale et de Blida. La LADDH, qui tire la sonnette d'alarme, appelle ainsi les autorités à se pencher sérieusement sur la situation de l’école algérienne et à étudier minutieusement les nouveaux phénomènes qui la touchent de plein fouet. Pour la LADDH, le suicide et la violence à l’école ne sont pas une fatalité. Il y a des solutions pour y faire face. Il suffit de faire appel aux spécialistes. Il est également souligné que les enfants ne prennent pas du plaisir à l'école. Il est donc urgent d’apporter les changements nécessaires, selon la LADDH, pour rendre l'école aimable et le travail attrayant. Car une école austère s'est imposée au fil du temps en tuant presque l'idée qu'il pouvait y avoir du plaisir à apprendre. La ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, est ainsi vivement interpellée.
Sonia Baker