Cinq ONG internationales veulent parasiter la réunion du Conseil d’association Algérie-UE
En prévision de la neuvième session du Conseil d’association UE-Algérie, cinq ONG internationales profitent de l’occasion pour s’en prendre à l’Algérie, noircissant à loisir le tableau en ce qui concerne la situation des droits de l’Homme dans notre pays. Si de nombreuses critiques dans ce domaine sont certes recevables, les intentions visiblement haineuses de ses associations connues pour leurs positions anti-algériennes sont clairement affichées. Il en est notamment ainsi d’Amnesty International ou encore de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), noyautée par le régime marocain. Deux ONG qui se font un malin plaisir à chaque fois qu’elles en trouvent l’occasion de descendre en flammes les autorités algériennes, comme elles l’ont fait lors de la décennie noire malgré la tragédie que vivait le pays et le risque qu’encourait la nation algérienne de disparaître dans le sillage des dangers qui la guettaient. Une fois de plus, les mêmes ONG sautent sur l’occasion et poursuivent la même stratégie malveillante à l’égard de notre pays, alors que pour d’autres pays où la situation des droits de l’Homme est réellement dramatique, le silence complice, voire les éloges, est de mise. Cette fois-ci, les cinq ONG adressent une lettre à Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, dans le but de parasiter la réunion avec les autorités algériennes, traitant notre pays sans aucun égard ni nuance. Ainsi, les organisations signataires de cette lettre disent vouloir «la réalisation effective des droits humains selon l’article 2 de l’Accord d’association». Pour les ONG, «il est d’autant plus important d’inclure les droits humains à l’agenda de cette réunion ministérielle qu’en mars 2015, dans le cadre de l’évaluation annuelle de la PEV, aucun mémo évaluant les progrès réalisés par l’Algérie en 2014 n’a été préparé, alors qu’un tel document a été publié par le passé». Elles estiment que «cette décision ne devrait pas traduire un manque de volonté de la part des instances européennes de mettre les droits humains au cœur de ses relations avec des pays voisins, dont l’Algérie, qui n’ont pas encore adopté un plan d’action PEV». Les ONG réitèrent dans leurs recommandations à l’UE d’exhorter les autorités algériennes à «libérer immédiatement et inconditionnellement tous les militants du droit au travail qui n'ont fait qu'exercer leur droit légitime à la liberté d'expression et au rassemblement pacifique et veiller en toutes circonstances à ce que les défenseurs des droits humains et tous les acteurs engagés en Algérie puissent exercer pleinement leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique sans crainte de harcèlement ou d’ingérence». Elles soulignent aussi la nécessité «d’abroger la loi n° 12-06 sur les associations et élaborer une nouvelle loi sur les associations conforme aux normes internationales en la matière ; garantir le droit de former des syndicats en conformité avec la convention n° 87 de l’Organisation internationale du travail, portant sur la liberté d’association et sur la protection du droit de s’organiser, ratifiée par l’Algérie ; abroger le décret interdisant depuis 2001 les réunions et manifestations à Alger ; et abroger la clause qui prévoit l’arrêt des poursuites judiciaires en cas de pardon de la victime dans la loi récemment adoptée par le parlement sur certaines formes de violence contre les femmes».
Tous les progrès sont passés sous silence
Sans mentionner aucunement les progrès réalisés par le pays en matière des droits des citoyens, les ONG demandent également «l’adoption d’une législation qui pénalise la violence contre les femmes sous toutes ses formes, ainsi que des mesures permettant de poursuivre effectivement les auteurs de violences de genre et d’améliorer l’accès des victimes à des soins médicaux et des services de soutien adéquats ; de supprimer toutes les dispositions discriminatoires à l’égard des femmes du Code de la famille, en conformité avec les recommandations des experts en droits humains des Nations unies». Elles exigent, par ailleurs, d’amener les autorités algériennes à «coopérer pleinement avec le Conseil des droits de l’Homme, y compris avec ses experts – ou procédures spéciales –, notamment en répondant sans délai et de manière favorable à leurs demandes de visite, en délivrant et en honorant des invitations permanentes aux experts et groupes de travail des Nations unies sur les droits humains, en mettant rapidement en œuvre leurs recommandations, et de délivrer, sans délai, des visas aux représentants des organisations internationales de défense des droits humains qui demandent à se rendre en Algérie. La lettre est signée par Amnesty International, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et Solidar.
Meriem Sassi