Accord d’Alger : confusion autour de la présence de la CMA
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) annonce sa décision de parapher, enfin, le document du 1er mars 2015 issu du processus d’Alger pour «honorer les engagements antérieurement pris». La Coordination, regroupant les principaux mouvements de l’Azawad, affirme que cette décision fait aussi suite aux engagements pris par la médiation internationale, conduite par Alger, et acceptés par le gouvernement malien d’engager des discussions sur les demandes et observations de la CMA après le paraphe et avant la signature du document final, sachant que ces discussions porteront précisément sur les modalités d’application de l’accord. S’agissant de la date du 15 mai, arrêtée pour la signature proprement dite, la CMA prévient qu’elle n’est pas tenue d’être présente à la cérémonie de signature à cette date dès lors quelle n’a pas été consultée. Une déclaration qui va à contresens d’une déclaration faite, ce mercredi, par le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif, qui confirme que des délégations des groupes de la CMA se rendront mercredi à Alger pour parapher «en principe» cet accord de paix. Pour rappel, l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, qui doit être signé vendredi à Bamako, a été paraphé à Alger le 1er mars dernier par le gouvernement malien et ses alliés, mais la rébellion de l'Azawad représentée par la CMA avait demandé un temps de réflexion. Entretemps, les hostilités avaient repris dans certaines villes du Nord-Mali entre l’armée malienne et les groupes armés de l’Azawad, faisant plusieurs victimes dans les deux camps.
R. Mahmoudi