L’ambassadeur d’Algérie à Nouakchott reçu par la ministre des Sports
C’est sans doute le signe d’un début du dégel des relations entre l’Algérie et la Mauritanie, après l’incident diplomatique provoqué par l’expulsion d’un diplomate algérien en poste à Nouakchott, le 22 avril, suivie du renvoi d’un diplomate mauritanien à Alger. C’est, en tout cas, la première fois qu’un officiel algérien s’affiche publiquement avec les autorités de ce pays, depuis la décision prise par Alger de boycotter les travaux de la 5e réunion du conseil des ministres de l’Intérieur de l’UMA, tenue à Nouakchott le 29 avril dernier, en signe de protestation contre la mesure jugée «injustifiée» de Nouakchott à l’encontre du premier conseiller de l’ambassade d’Algérie en Mauritanie. Tayeb Belaïz était représenté par le secrétaire général du ministère. L’ambassadeur d’Algérie a été reçu, ce jeudi, avec les ambassadeurs de trois autres pays d’Afrique du Nord (la Tunisie, l’Egypte et la Libye) par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Coumba Bâ, au siège de son ministère à Nouakchott, rapporte l’agence officielle mauritanienne AMI. L’entrevue a porté sur des études présentées par une commission technique chargée du développement de la jeunesse et des sports dans les pays cités, en plus du pays hôte. Les diplomates reçus ont assuré la ministre mauritanienne du soutien de leurs gouvernements respectifs à la proposition de la commission relative à la création d’un Conseil des ministres de la jeunesse et des sports regroupant les cinq pays. Si la rencontre n’a, dans l’apparence, rien de politique, la présence de l’ambassadeur algérien à une rencontre officielle avec le gouvernement mauritanien dénote une volonté claire d’aller progressivement vers l’apaisement dans les relations entre l’Algérie et la Mauritanie et, déjà, d’arrêter l’escalade médiatique qui a accompagné l’expulsion des deux diplomates et qui allait crescendo en l’absence de gestes sérieux de la part du gouvernement mauritanien, susceptibles de circonscrire la crise.
R. Mahmoudi