L’association malienne des droits de l’Homme salue l’accord d’Alger
Réagissant à la signature de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, hier vendredi à Bamako, l'Association malienne des droits de l'Homme (AMDH) a estimé que cet accord «est une étape importante pour le retour de la paix et de la stabilité au Mali». Dans un communiqué parvenu à Algeriepatriotique, l’AMDH dit «prendre acte» de la signature de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, par la partie gouvernementale, la Plateforme et l'équipe de la médiation internationale dont l'Algérie, le chef de file, le 15 mai 2015 à Bamako. L’association s’est félicitée, également, du paraphe de l’accord par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), jeudi à Alger, et les invite à rejoindre «leurs frères maliens en signant ledit accord dans les plus brefs délais en vue du retour d'une paix définitive et durable tant attendue par les populations maliennes». Cette association qui s’occupe des droits de l’Homme au Mali a souligné que cet accord prévoit des dispositions favorables à la promotion et la protection des droits humains et à la lutte contre l'impunité en particulier. Elle a exhorté toutes les parties à «respecter» les accords de cessez-le-feu et à ne ménager aucun effort pour une application effective et entière de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Dans une interview accordée à notre journal, Maître Moctar Mariko, le président de l’AMDH, avait estimé que pour arriver à un règlement définitif du conflit malien, «les parties aux négociations doivent mettre un accent particulier sur la lutte contre l’impunité en écartant toute amnistie pour les auteurs et responsables des graves violations de droits humains, car, selon lui, l’impunité est une des causes des conflits à répétition. Les parties devaient également, avait-il ajouté, préserver l’unité nationale et la laïcité du pays. Ces lignes rouges doivent guider toutes les parties à faire des concessions pour parvenir à un règlement du conflit à court, moyen et long terme». L’AMDH s’était indignée lors de la libération de l’otage français Serge Lazarévic contre quatre personnes accusées de crimes de guerre. Pour Me Mariko, les conditions dans lesquelles s’étaient faites ces libérations n'étaient pas de nature à instaurer la confiance et la réconciliation entre les populations maliennes.
Mohamed El-Ghazi