Le fils et les deux frères du terroriste Abou Zeid jugés mardi
Le procès du fils et des deux frères d’Abdelhamid Abou Zeid se tiendra mardi au tribunal criminel Abane-Ramdane, à Alger. En tout, douze terroristes, poursuivis dans cette affaire liée aux attentats terroristes perpétrés durant les années 2000 dans le Grand Sud algérien, seront jugés pour actes terroristes. Ce procès a été reporté à trois reprises durant les précédentes sessions criminelles en raison de l'absence de la défense de quelques accusés. Outre les trois membres de la famille d'Abou Zeid (Ghadir), qui approvisionnaient en vivres et en carburant les groupes terroristes dirigés par Abou Zeid, «El-Para» et Mokhtar Belmokhtar, il y avait d’autres membres de grandes familles bien connues au Sud algérien. Ces mis en cause activaient dans la région est du grand sud pour faciliter les attaques visant les touristes étrangers et les biens de l'Etat. Les faits remontent à 2010 lorsque les forces de sécurité avaient arrêté des membres recrutés par le terroriste notoire Mohamed Ghadir, alias Abdelhamid Abou Zeid qui infestait le désert algérien après l’arrestation d’El Para. Le terroriste Abou Zeid avait pris pour base la ville de Khalil, au Mali, ainsi qu'une ville libyenne pas loin de la frontière algérienne alors que les éléments de soutien logistique étaient basés dans les régions de Mahnoussa (El-Oued), Dabdab, Adrar, Touggourt, Hassi Messaoud, Illizi, Ouargla, In Amenas et Goléa. Le frère d'Abou Zeid, le dénommé Ghadir Sassi, principal accusé dans cette affaire, a été arrêté avec son groupe en 2010 en possession d'explosifs et de munitions de guerre. L’autre frère d'Abou Zeid, le dénommé Ghadir Omar Abdelkader a, quant à lui, reconnu durant l'enquête avoir approvisionné en 2001 les groupes d'Abou Zeid, d'Abderrezak El-Para et de Mokhtar Belmokhtar en carburant et en vivres contre d'importantes sommes d'argent. Il a reconnu avoir rencontré son frère Abou Zeid en 2003 en compagnie d'Abderrezak El-Para et d'une trentaine de terroristes dans la région de Lafaa, à Ouargla, pour lui remettre des quantités importantes de carburant et de vivres. Le fils d'Abdelhamid Abou Zeid, Ghadir Lakhdar a reconnu, selon les procès-verbaux, être impliqué dans le trafic de drogue et avoir remis à maintes reprises d'importantes quantités à un individu de nationalité libyenne contre de l'argent, utilisé pour financer les opérations terroristes. Pour rappel, Abdelhamid Abou Zeid a été abattu par les forces françaises et tchadiennes le 25 février 2013 au nord du Mali et sa mort a été officiellement confirmée en mars 2013.
Sonia Baker