Lamamra insiste sur les «bonnes relations» entre Alger et Riyad

Il n’y a aucun problème entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite. Le ministre des Affaires étrangères le dit avec insistance et pour la deuxième fois en l’espace d’une semaine. «Nos relations avec les pays du Golfe sont bonnes», a affirmé lundi soir Ramtane Lamamra en réponse à une question sur des informations faisant état d'un malentendu entre l'Algérie et l'Arabie Saoudite sur la gestion de la crise yéménite. Le MAE refuse ainsi tout qualificatif de «crise» entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite qui n’a pourtant pas hésité à classer, comme nous l’avions rapporté, notre pays sur une liste noire des Etats qui ne combattent pas le financement du terrorisme. Pour Lamamra, entre l'Algérie et le royaume d'Arabie Saoudite, «il y a des relations solides, séculaires et exceptionnelles». Ces mêmes mots ont été déjà utilisés par le porte-parole du ministère, Abdelaziz Benali Chérif, en avril dernier, lorsqu’un avion d’Air Algérie a été interdit de survoler l’espace aérien saoudien pour rapatrier les ressortissants algériens au Yémen. «Les propos sur un prétendu malentendu sont dénués de tout fondement, car le rapatriement, du Yémen de nos nationaux s'est effectué en parfaite et totale coordination entre l'Algérie, l'Arabie Saoudite et les autres pays concernés», a insisté Abdelaziz Benali Chérif qui a invoqué une «panne, réparée sur place au Caire et des conditions climatiques défavorables pour expliquer le retard du décollage de l'avion à destination de Sanaa. La semaine dernière, Lamamra a affirmé que les informations rapportées par certains médias sur le manquement des institutions algériennes spécialisées quant à la prise en charge du dossier de prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme n'étaient qu’une tempête dans un verre d'eau sans fondement aucun, soulignant que l'Algérie avait actualisé ses lois en la matière. Le MAE n’a cependant pas parlé de «crise» avec les Saoudiens qui semblent visiblement avoir mal pris le refus catégorique de l’Algérie de prendre part à leur opération militaire contre le Yémen. Pour de nombreux observateurs, l’attitude bien diplomatique et la réaction très mesurée et timide de l’Algérie face à des attaques orchestrées par ce royaume restent «étranges» et «inexpliquées». Cela d’autant plus que l’Arabie Saoudite est connue pour être le principal financier de l’extrémisme religieux et le terrorisme international.
Fahim Amraoui
 

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