Le Cnes dénonce l’intimidation des syndicalistes
Le bureau national du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) se déclare profondément préoccupé par les provocations que subissent les représentants syndicaux à travers plusieurs universités du pays. Dans un communiqué parvenu à la rédaction, le Cnes signale «des actions en justice entreprises dans différentes universités, à l’encontre des sections syndicales, comme c’est le cas à l’université Constantine 2, Constantine 3, l’Ecole normale supérieure, l'université Emir-Abdelkader l’université de Naâma, de Laghouat et de Saïda». Pour le Cnes, certains recteurs d’université veulent utiliser la justice «comme un outil pour briser le travail syndical». Face à ce «comportement honteux de certains recteurs d'université et le silence de la tutelle», le Cnes «condamne fermement ces actes et appelle à une intervention urgente et immédiate pour mettre un terme aux actions punitives». Le bureau national du Cnes relève, par ailleurs, des incohérences dans les propos du nouveau ministre en charge du secteur et lui demande de ne pas prendre «des décisions qui mettent en péril l'avenir de l'université». Il est à rappeler que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a souligné récemment la nécessité d'évaluer «le système LMD (licence-master-doctorat)». Intervenant lors d'une cérémonie organisée à l'Université d'Alger 1 à l'occasion de la célébration du 59e anniversaire de la Journée nationale de l'étudiant, le ministre a indiqué que le système LMD nécessitait «une évaluation» pour cerner ses points positifs et négatifs. Il a également relevé que l'évaluation du système «exige la participation de toutes les composantes de la famille universitaire (organisations estudiantines, étudiants, enseignants et acteurs socio-économiques). Il a, en outre, souligné la nécessité d'actualiser les programmes de l'université afin qu'elle puisse accompagner le progrès scientifique, d'une part, et le développement de la société, d'autre part, soulignant l'importance d'associer les acteurs socio-économiques aux conseils d'administration de l'Université pour définir les critères à remplir par les diplômés universitaires.
Meriem Sassi