Daech à Hollywood
Par M. Aït Amara – Il n’est pas malaisé de comprendre la stratégie médiatique des fondateurs non musulmans du groupe terroriste fantoche Daech. Elle consiste à adoucir l’image de ce mouvement dont les actions relèvent moins de la réalité que du cinéma, après avoir inondé le monde de vidéos d’égorgements, de génocides, de menaces contre les intérêts occidentaux… Ce groupe made in USAa fait son temps. Mais il ne sera pas remisé au placard de la même façon que le fut sa copie Al-Qaïda. La supposée exécution d’Oussama Ben Laden – Barack Obama et Hillary Clinton ont vu les images, pas nous ! – est censée avoir clos la mission de ce richissime businessmansaoudien qui a voué sa vie au service de la CIA, par sa disparition des écrans. La nouvelle trame se terminera différemment de la précédente ; elle sera moins «violente», mais aussi riche en effets spéciaux. Du Daech formé de criminels sans foi ni loi, on passera sournoisement à un Daech tolérant, soucieux des droits de la femme à qui il autorise la conduite automobile. Fantasmagorique ! Les médias occidentaux qui ont relayé cette obscénité font passer un message subliminal qui, dans notre inconscient général, est censé nous faire dire que, finalement, ces terroristes de l’Etat non islamique seraient moins épouvantables que le régime saoudien sous la conduite duquel il est strictement interdit à la femme de ternir le volant. Il y a quelque chose de risible dans cette façon dont les services spécialisés de la propagande occidentale veulent faire avaler la couleuvre aux «attardés mentaux» que nous sommes – c’est ainsi qu’ils nous perçoivent, en tout cas. On aura donc droit, petit à petit, à un Daech humanisé, qui finira par se fondre dans le reste du monde sans avoir à rendre des comptes de ses crimes, puisqu’il n’aura été qu’un figurant dans une fiction tournée à l’intérieur des studios de la géopolitique américaine, et qui quittera le lieu du tournage presque sous les applaudissements et avec un gros chèque à l’appui. Les scènes hardde jouissance à la vue du sang effusé par le sabre, seront peu à peu supprimées et remplacées par des séquences soft,agrémentées d’étreintes sur fond de joie à la vue de ce thrillerenfin fini. Mais, d’ici là, combien d’innocents mourront encore ? Les auteurs de ce funeste scénario ne nous le diront pas.
M. A.-A.
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