L’ancien maire et la PAF
Par Cheikh Hamdane – Quand on parlait de noyautage et d’infiltration, on parlait de choses sûres et confirmées. Ainsi, les dernières informations nous rapportent qu’un ancien maire, c’est-à-dire le président d’une Assemblée populaire communale, était de double nationalité, française et algérienne. Voyons de quoi il s’agit : un ancien maire de Chéraga qui se trouvait sous le coup d’un mandat de dépôt a vu son fils devenir premier magistrat de cette municipalité en 2007, une mandature durant laquelle il a été honoré par le président de la République en sa qualité du plus jeune maire depuis l’indépendance. Ce dernier a été auditionné par le juge d’instruction, qui lui a retiré son passeport et mis sous contrôle judiciaire. Seulement, 48 heures avant qu’il soit interpellé et mis sous mandat de dépôt, il a réussi à quitter le territoire national avec le second passeport français. Lors du retrait de son passeport algérien, il semble qu’aucun message ISTN (interdiction de sortie du territoire national) n’a été diffusé à son encontre, ce qui lui a facilité la sortie avec le passeport de Fafa. Comment ce fugitif a-t-il appris qu’il allait être bientôt appréhendé et mis derrière les barreaux ? Au fait, comment se fait-il que les autorités algériennes ignorassent que cet ancien maire était aussi français ? Y a-t-il eu une enquête d’habilitation lors du dépôt de sa candidature pour les élections communales ? Dans ces conditions, si la réglementation autorise les titulaires de la nationalité française à devenir des maires en Algérie, pourquoi ne pas importer directement des maires français pour gérer nos communes ?
C. M.
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