Bac : le ministère dénonce des tentatives de déstabilisation
Les faux sujets d’examen qui circulent sur les réseaux sociaux sont, pour le ministère de l’Education nationale, des tentatives de déstabilisation des candidats au baccalauréat. Le département de Nouria Benghebrit annonce avoir saisi les autorités compétentes pour enquêter sur ceux qui sont à l’origine de ces fausses fuites de nature à perturber les candidats et à les déconcentrer sur les examens. Selon Medjadi Messeguem, inspecteur général au ministère de l’Education, de telles pratiques, rendues possibles grâce notamment à la 3G dans les smartphones, doivent être réprimées et sanctionnées parce qu’elles portent préjudice aux candidats et touchent à la crédibilité du baccalauréat. «Nous condamnons les pratiques que mènent certaines personnes qui tentent de déstabiliser les candidats et l’institution», a-t-il relevé lors de son passage ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Deux faux sujets du bac ont circulé hier toute la journée et dans la soirée sur les réseaux sociaux. Il s’agit de celui de l’éducation religieuse et des mathématiques, deux épreuves prévues aujourd’hui. L’invité de la Chaîne III est également revenu sur l’erreur relevée dans le sujet d’examen de la langue arabe. Pour lui, l’erreur commise est «inadmissible». C’est pour cela que le ministère a ouvert une enquête afin de déterminer les responsabilités de chacun. L’erreur concernait un poème sur la Palestine de Nizar Kabbani qui a été attribué par inadvertance à Mahmoud Darwiche. M. Messeguem a rassuré cependant sur le fait que cette erreur n’a pas eu d’impact sur l’examen lui-même en ce sens que les questions portaient sur le texte et non pas sur l’auteur. Il a précisé que le dispositif d’élaboration des sujets du bac va être revu en profondeur pour éviter que de telles erreurs se répètent.
Sonia Baker