Fraude au bac : le parquet d’Alger ouvre une enquête
Les informations rapportées par les médias selon lesquelles des fuites de faux sujets du bac ont été organisées via les réseaux sociaux ont fait réagir la justice. Dans un communiqué, dont nous détenons une copie, le parquet de Sidi M’hamed annonce l’ouverture d’une enquête préliminaire pour attester de la véracité de ces informations et trouver, dans le cas échéant, les auteurs de ces «fuites». Les éventuels responsables de ces diffusions sur les réseaux sociaux, dont Facebook, risquent ainsi d’être poursuivis pour faux et usage de faux et tentative de semer des troubles en pleine période d’examen. Le ministère de l’Education a déjà relevé l’existence de «faux sujets» de l’éducation religieuse et des mathématiques qui circulent sur les réseaux sociaux depuis dimanche, premier jour des épreuves. L’inspecteur général du ministère, Medjadi Messeguem, a précisé que la tutelle a été informée de ce fait qui a concerné un sujet des sciences islamiques et que celle-ci va s’atteler à en vérifier «la source» et le procédé. Les smartphones sont interdits dans les salles d’examen. Mais, explique-t-il, une «fouille systématique prendrait du temps» pour des centres d'examen dotés de 700 candidats. A l’entrée des centres, les candidats sont invités à se séparer de leurs téléphones et smartphones. Mais les élèves réussissent parfois à contourner en prenant des «dispositions». Pour le ministère, il y a donc urgence de revoir totalement l’élaboration des examens du bac. Car, il est clair que c'est au niveau du «contrôle que les choses n'ont pas fonctionné». Messeguem considère ainsi qu’il y a des failles qu'il faut corriger. «L’Office national des examens et concours fonctionne depuis vingt ans, a pris de l'âge et ses fonctionnaires ont pris certaines habitudes», a-t-il précisé, affirmant qu’il s’agit d'un «dossier à réformer dans les plus brefs délais».
Sonia Baker