Le nouveau secrétaire général du RND appelle à une nouvelle alliance présidentielle

Comme attendu, Ahmed Ouyahia a pris les rênes du RND en tant que secrétaire général par intérim lors de la session du conseil national tenue aujourd’hui à Zéralda. Dès son installation, Ahmed Ouyahia lance un appel pour la constitution d’une nouvelle alliance présidentielle avec le FLN et d’autres partis du pouvoir. «Cet appel est destiné, à ce stade, à nos amis du FLN, que nous félicitons pour le succès de leur 10e congrès et à nos amis au sein de TAJ (Tadjamoue Amal El-Djazair) et du MPA (Mouvement populaire algérien)», a déclaré M. Ouyahia, qui semble œuvrer pour recréer une autre alliance présidentielle comme celle qui a accompagné Abdelaziz Bouteflika de 2004 à 2011. «Notre rassemblement appelle les partis avec lesquels il partage des choix majeurs à travailler ensemble au sein d'un pôle destiné à conforter collectivement notre soutien au président de la République et à renforcer la voix de la majorité», a-t-il insisté, affichant ainsi sa volonté de fédérer les partis du pouvoir. Le directeur de cabinet de la présidence de la République compte faire jouer au RND les premiers rôles sur la scène politique nationale, assurant qu’il participera «activement» au débat politique «dans le respect de tous les autres acteurs» et par souci d'avancées «qualitatives » du pluralisme politique. Il dit être disposé à toute consultation et concertation entre partis autour de l'amélioration de la gouvernance du pays. S’il se montre ouvert au dialogue avec le reste de la classe politique, Ahmed Ouyahia, qui tiendra demain une conférence de presse, «s'opposera à toute tentative de substituer la volonté de conclaves politiques au choix souverain du peuple par la voie des urnes». Il rassure sur le maintien de la ligne directrice du parti qui soutient le président Abdelaziz Bouteflika et continuera à le faire en toute circonstance. «Nous continuerons aussi à soutenir le gouvernement au sein duquel notre parti compte des représentants, et notre Rassemblement assumera clairement son statut de partie prenante à la majorité parlementaire», a-t-il encore affirmé, estimant que son retour à la tête du parti à la demande de la majorité des membres du conseil national est «une très lourde responsabilité». A noter que son prédécesseur, Abdelkader Bensalah, qui a démissionné le 28 mai dernier de son poste de secrétaire général, a brillé par son absence au conseil national.
Rafik Meddour
 

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