Les clients escroqués par Sovac reviennent à la charge
Les clients abusés par le concessionnaire automobile Sovac reviennent à la charge. Après avoir obtenu la promesse que leur cas allait être réglé, ces derniers affirment que l’importateur de véhicules de marque allemande n’a pris aucune mesure qui eût pu les rétablir dans leur droit, affirmant à Algeriepatriotiqueavoir recouru à des experts qui ont découvert que les fourgons sont assemblés en Chin et qu’il présentent de nombreux défauts de fabrication. Ils accusent Sovac de les avoir escroqués et ont décidé de recourir à la justice. Cette grave affaire d’arnaque a éclaté il y a quelques semaines, lorsque de jeunes bénéficiaires de crédits Ansej ont détecté de gros problèmes dans leurs véhicules utilitaires achetés auprès du concessionnaire automobile Sovac, qui représente plusieurs marques allemandes (Volkswagen, Seat, Skoda, Audi…). Après plusieurs démarches pour demander réparation, les clients de la société que dirige Mourad Oulmi se sont rassemblés le 29 mars dernier, devant la Maison de la presse, à Alger. Ces propriétaires de véhicules utilitaires Crafter, ont notamment constaté parmi plusieurs anomalies, une usure rapide sur plusieurs pièces de ce véhicule qui ne serait pas le seul de la marque Volkswagen à être fabriqué en dehors de l’Allemagne, et qui est destiné au marché du tiers-monde, dont l’Algérie. Cette arnaque qui menace jusqu’à la sécurité des utilisateurs de ces véhicules interdits en Europe n’a pu être rendue possible que grâce à l’absence de mesures sévères réelles et de contrôle rigoureux de la part des autorités du pays. Certains concessionnaires n’hésitent pas à faire subir aux Algériens, depuis plusieurs années, diverses arnaques pour pouvoir baisser les prix et vendre ainsi un maximum de véhicules ne répondant pas aux normes de sécurité appliquées dans les pays développés. Des irrégularités qui commencent à être divulguées ainsi que d’autres dépassements de la part des concessionnaires qui profitent d’un marché attrayant et cherchent par tous les moyens à s’enrichir au détriment des intérêts du pays. C’est ce que révèle une récente étude transmise par le ministère du Commerce au Premier ministre, concernant l'activité des concessionnaires au titre de la période 2013-2014. Rapportée par l’APS, l’information fait état de «certaines pratiques financières utilisées par les concessionnaires visant à transférer plus de capitaux vers l'étranger, augmenter les charges et équilibrer leur comptabilité aux moyens de techniques de plus en plus utilisées pour échapper au contrôle financier et fiscal».
Meriem Sassi