Hamadaech…
Par M. Aït Amara – Hamadaech, le désormais porte-parole de l’Etat non-Islamique en Algérie, a appelé les Algériens à la repentance, à travers la radio du journal Echorouk,un organe qui ne cache son inféodation à la secte des Frères musulmans égyptiens que d’une feuille de vigne. Hamadaech, qui se voit président et non plus émir à la tête d’un califat, ne voit aucun inconvénient à accréditer un ambassadeur de ce mouvement terroriste et suggère même au pouvoir actuel de le faire, lui qui le laisse ainsi fantasmer à l’aide d’un micro à des heures de grande écoute. Hamadaech qui dit avoir passé onze années en prison et se plaint d’avoir reçu une balle dans le ventre en tentant de s’enfuir – il se met dans la peau de la victime, une manie chez les anciens du FIS et des groupes islamistes armés –, ne promet pas moins aux artistes un «retour au droit chemin» en cessant d’exercer leur activité à jamais et en cassant leurs instruments. Nous aurions alors pour seule musique le hululement de ce Hamadaech qui prend évidemment la défense du salafisme, «seul véritable islam», celui donc de Daech dont il est le sinistre ancêtre et à qui il annonce son allégeance. On ne sait pas si Hamadaech se prépare à servir sous les drapeaux de cette organisation terroriste qu’il élève au rang d’Etat puisqu’il juge qu’elle mérite qu’Alger accrédite son ambassadeur, ou s’il veut en être lui-même le représentant diplomatique dûment attitré. Ce charlatan amuseur de galerie qui débite sa crétinerie sur les ondes d’une radio tout aussi inepte s’est, en réalité, découvert un rôle de divertisseur en vogue qui consiste à nous transporter dans un futur irréel ; une sorte d’histoire d’horreur et d’épouvante censée adoucir notre peur en nous annonçant une autre plus cruelle. Franchement, il n’y a pas d’autre explication à l’attitude complaisante des pouvoirs publics face à la débauche morale de ce sectateur de Daech et cette radio propagatrice d’une doctrine intruse qui font sur un même lit l’apologie du terrorisme.
M. A.-A.
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