Education : Benghebrit pour un débat sur l’Ecole algérienne
L’Ecole algérienne doit faire l’objet d’un débat national, a estimé ce lundi la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, lors de la conférence nationale des directeurs de l'éducation, consacrée à l'évaluation des examens nationaux. «Ce débat doit être porté par tous les intervenants dans le domaine pédagogique. Ces différents acteurs du secteur doivent se concerter notamment sur le système d’élaboration de sujets. D’ailleurs, il devrait faire partie des thèmes qui seront abordés lors des assises sur l'éducation prévues le mois prochain», a précisé Mme Benghebrit. A peine l’année scolaire terminée, la ministre se projette déjà dans la suivante. Elle a annoncé dans ce sillage le recrutement massif de directeurs d'établissements et d’inspecteurs dans tous les cycles d'enseignement. Nouria Benghebrit a résisté aux pressions de certains syndicalistes, proches des milieux islamistes, en annulant la session de rattrapage pour l'examen de fin du cycle primaire et en s’abstenant d’imposer un seuil des cours pour le baccalauréat, mettant fin ainsi à une pratique appliquée depuis huit ans. Ayant fait l’objet sur les réseaux sociaux d’une campagne de dénigrement l’accusant de ne pas être en mesure de faire face à une prétendue fraude massive dans les différents examens nationaux, la ministre a indiqué que les cas de triche étaient isolés, réfutant toute fuite de sujets ou fraude collective. «En général, les examens se sont déroulés dans de bonnes conditions, en dépit d'une campagne inédite sur les réseaux sociaux et certains cas isolés de fraude», a-t-elle noté. Des insuffisances ont toutefois été enregistrées, selon elle, sur les plans pédagogique et scientifique. Elle a préconisé des sanctions contre les personnes qui s’adonnent à ces pratiques frauduleuses, n’excluant pas des mesures légales à plusieurs niveaux à leur encontre. Elle a plaidé pour l’application de la charte d'éthique et de déontologie «dans les plus brefs délais» afin d’assurer la stabilité du secteur.
S. Baker
