Balance commerciale : le déficit passe à six milliards de dollars

La santé macroéconomique de l’Algérie est atteinte. La balance commerciale enregistre durant les cinq premiers mois un déficit total de 6,38 milliards de dollars. Un chiffre qui renseigne sur les conséquences de la chute continue du prix du pétrole dont la vente constitue la principale source de revenus en devises pour l’Algérie. Durant la même période de 2014, la balance commerciale était excédentaire de 3,44 milliards de dollars. Selon les données des Douanes algériennes, de janvier à mai 2015, les exportations se sont établies à 15,94 milliards de dollars contre 28,31 milliards de dollars à la même période de 2014. Cela représente une chute de 43,67% alors que les importations n’ont baissé que de 10,22% pour se situer à 22,33 milliards de dollars. Ainsi, avec le prix actuel du marché pétrolier, les exportations ne couvrent que 71% des importations. Autrement dit, 29% de la facture sont comblés par les réserves de change qui s’élèvent à un peu plus de 160 milliards de dollars. Au rythme où vont les choses, ces réserves de change suffiraient à rééquilibrer la balance commerciale pendant deux ans. Les exportations hors hydrocarbures restent à un niveau très faible. Jusqu’à mai dernier, elles ont représenté 9,34% du total des exportations, en se chiffrant à 303 millions de dollars contre 167 millions de dollars au même mois en 2014. Ce qui représente, certes, une augmentation de 81,44%, qui demeure insignifiante face à la grosse facture des importations. Il est à souligner que les cours du pétrole ont dégringolé en l'espace d'une année de plus de 100 dollars le baril à moins de 60 dollars. Les principaux clients de l'Algérie durant les cinq premiers mois de 2015 ont été l'Espagne, suivie par les Pays-Bas, l'Italie, la France et la Grande-Bretagne. Les hydrocarbures rapportent à l'Algérie plus de 95% de ses recettes extérieures, et contribuent pour 60% au budget de l'Etat. L’Algérie produit 1,2 million de barils par jour correspondant à son quota fixé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.
Rafik Meddour

 

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