Ces drones si près…
Par Kamel Moulfi – Des drones, ces avions sans pilote, tueurs aveugles, vont être installés par les Etats-Unis sur une base de l’Otan en Espagne. Quelles instructions leur seront données ? Sûrement pas de s’en prendre aux aviateurs israéliens, assassins d’enfants palestiniens de Gaza. Ceux-là peuvent entre deux raids criminels vaquer à leurs occupations et poursuivre leur carrière dans l’armée sioniste. En Afghanistan, les bavures des drones tueurs entraînant la mort d’enfants et de civils, comptés comme «victimes collatérales», se sont tellement multipliées, avec une prédilection pour les écoles, qu’elles sont presque devenues un fait divers rapporté par la presse sans aucune indignation ni autre commentaire. Qu’attendre d’un avion militaire américain, même quand il est piloté ? Les Algériens en connaissent un bout. Des appareils de fabrication américaine ont équipé l’armée de l’air française durant notre guerre de Libération. Ils ont fait partie de la flotte qui a servi aux pilotes français pour bombarder Sakiet Sidi Youssef, petit village frontalier de Tunisie, le 8 février 1958, ciblant une école, tuant des enfants et mêlant le sang des Algériens et des Tunisiens, solidaires dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. C’était, en fait, l’Otan en action au Maghreb. Que sait-on aussi ? Les bombes au napalm inventées et fabriquées aux Etats-Unis, qui ont brûlé nos moudjahidine en même temps que la végétation qui les abritait, étaient jetées à partir d’avions de fabrication américaine, également. Mais il y avait eu pire de la part de l’aviation US : les 6 et 9 août 1945, elle a largué des bombes atomiques sur les villes japonaises de Hiroshima et Nagasaki, frappant des civils non armés, loin du champ de bataille. Les Etats-Unis sont le seul pays à avoir lancé des bombes atomiques contre une population et ils l’ont fait, c’est maintenant prouvé, sans autre raison que l’expérience «scientifique» en situation réelle. Peut-on oublier les bombes au napalm des B-52 lancées sur la population vietnamienne – une photo célèbre en témoigne encore –, ou les raids aériens contre les villes de Tripoli et Benghazi, en avril 1986, tuant des dizaines de civils ? De véritables crimes de guerre, que la justice internationale ignore.
K. M.
Comment (6)
Les commentaires sont fermés.