Benkhalfa : «Le paiement électronique avant juin 2016»
Le ministre des Finances a affirmé, aujourd’hui lundi, que la dématérialisation des transactions financières va se concrétiser dans moins d’une année. Intervenant dans une émission spéciale diffusée aujourd’hui sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, Abderrahmane Benkhalfa a assuré que le paiement électronique va être institué avant juin 2016. Il s’agit selon lui d’un élargissement de l’utilisation des cartes bancaires qui servent pour le moment uniquement à retirer de l’argent au niveau des guichets bancaires ou des distributeurs automatiques (DAB). Le paiement par carte va aussi permettre d’effectuer des paiements en ligne par Internet. Cela pourrait encourager le commerce en ligne. Le ministre des Finances, qui cherche à éradiquer le circuit financier parallèle et à bancariser toutes les transactions, petites ou grandes, a indiqué que la question de la carte de paiement bancaire sera au centre d’une réunion qui regroupera, jeudi prochain à Alger, les banques et les établissements financiers. M. Benkhalfa revient aussi sur l’utilisation du chèque dans les transactions supérieures à un million de dinars pour l’achat de voitures et toutes les transactions traitées par des agences d’affaires. Le décret de loi entrera en vigueur le 1er juillet.
«Trop de retard»
C’est la troisième tentative du gouvernement d'imposer le paiement par chèque bancaire. Les deux premières se sont soldées par un échec. C’était en 2005 et 2011. Cette fois-ci, le ministre a affirmé qu’il n’y aura pas de recul sur cette question. «Cette mesure vise à réduire le niveau de circulation de la monnaie hors du circuit bancaire», a argué le ministre des Finances qui explique le mode d’application de ces nouvelles mesures qui visent à la bancarisation et à l’inclusion financière. «Cette loi est faite pour bancariser, développer et moderniser. Vous avez vu par quelle rapidité les Algériens utilisent le 3G, la téléphonie mobile ! Il ne faut pas qu’on soit moderne sur le plan téléphonique et un naufrage sur le plan bancaire. Nous sommes trop en retard sur les transactions bancaires modernes», a-t-il affirmé, assurant que la nouvelle disposition va garantir plus de «rapidité de circulation de l’argent». Selon Benkhalfa, qui était responsable de l’Association algérienne des banques et des établissements financiers pendant de longues années, «les banques algériennes sont très crédibles, très fortes. Mais commercialement, elles doivent travailler avec réactivité».
Rafik Meddour