Les Algériens en forte progression à Alicante en 2015
La communauté algérienne est en forte croissance à Alicante, enregistrant pour la seconde année consécutive la plus forte augmentation des nouvelles arrivées dans la province espagnole en 2015. C’est ce que révèle la dernière mise à jour de l’«Approche statistique de la population étrangère à Alicante en Espagne», élaborée annuellement par la sociologue Maria Victoria Barceló. L’étude démontre qu’en 2015 «pour la deuxième année consécutive, les Algériens sont la nationalité qui a enregistré le plus d’arrivées parmi les étrangers enregistrés en janvier 2015». Elle précise que ce sont «1 714 Algériens qui se sont installés dans la province d’Alicante au début de l’année, totalisant 13 568 ressortissants, soit une augmentation de 14,5% par rapport à 2014». Globalement, ce sont 63 525 Algériens qui résident en Espagne, dont 21,4% à Alicante. L'Algérie progresse ainsi, après ces nouvelles arrivées, de la 10e à la 7e place en termes de nationalité étrangère dans la province, suivant de près la Russie qui progresse de la 9e à la 5e place. Il est à noter que dans la ville d’Alicante, ce sont 6 183 Algériens qui sont officiellement recensés, soit 45,6% du total des ressortissants étrangers. Selon la répartition à travers les autres villes de la province, Elche compte 1 197 résidents, Benidorm (894), Torrevieja (867) et Orihuela (847). Ces communes représentent 73,6% de la population algérienne dans la province. Les Algériens d’Alicante comme dans la province autonome de Valence investissent beaucoup dans l’immobilier. Selon l’étude citée plus haut, «ils restent les principaux acheteurs étrangers de maisons dans la ville». En 2014, la presse espagnole avait déjà noté qu’au cours des 6 premiers mois de 2014, les résidents algériens avaient acheté plus de 740 maisons, l’emportant largement sur les autres nationalités d'acheteurs. Des maisons dont le montant moyen est de 47 900 euros acquises par ce que la presse espagnole qualifie, en se basant sur le rapport de l'Observatoire de l'immigration à l'université d'Alicante (UA), de «classe moyenne ayant émergé suite à l’embellie économique en Algérie».
Meriem Sassi
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