Guerres infanticides
Par R. Mahmoudi – La violence dans le monde s’est à ce point banalisée qu’on ne s’émeut même plus du nombre d’enfants tués dans les nombreux et interminables conflits qui menacent aujourd’hui des nations entières de disparition. Au Yémen, par exemple, la guerre a fait 279 morts et des centaines des blessés parmi les enfants en trois mois, selon des statistiques établies par l’Unicef. Une vraie catastrophe humanitaire qui, malheureusement, n’inspire aucune pitié chez les agresseurs saoudiens, ni surtout chez les vrais promoteurs des conflits armés dans le monde que sont les puissances occidentales et leurs complexes militaro-industriels. Comme des charognards, ceux-là vivent de la mort et ne s’encombrent d’aucune moralité pour continuer à alimenter l’animosité partout où un litige idéologique, communautaire, frontalier ou d’intérêt peut provoquer un conflit armé. La mort d’enfants par centaines au Yémen, en Syrie et, avant, à Ghaza, au Liban et en Irak doit être élevée au rang de crimes contre l’humanité dont les coupables devraient comparaître devant une juridiction internationale spécialisée. Seulement, ces organisations internationales chargées de la protection de l’enfance n’ont souvent ni le courage ni même la volonté de jouer pleinement leur rôle pour faire reculer un tant soit peu cette machine de la mort qui avance impitoyablement. Pourtant, elles peuvent user de leur compétence pour exercer des pressions sur certaines grandes puissances impliquées directement ou indirectement dans ces conflits, comme elles savent bien le faire contre de petits pays pour des défaillances bien moindres. Leur silence est tout aussi coupable.
R. M.
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