Khaled Nezzar à Algeriepatriotique : «La procureure suisse doit se faire une idée sur ces fieffés menteurs»
Contacté au sujet de l’information rapportée par l’agent Hichem Aboud sur l’audition de Me Ali Haroun, de M. Ahmed Djebbar, du général Abderrezak Maïza et du colonel Belkacem Boukhari par la justice suisse, le général à la retraite Khaled Nezzar a indiqué que l’ancien directeur de Mon Journaln’a pu obtenir ces informations qu’auprès des personnes présentes durant l’audition, violant ainsi le secret de l’instruction. L’ancien membre du Haut Comité d’Etat (HCE) n’exclut pas que les rebus du FIS qui ont intenté un procès en Suisse aient des accointances directes avec Hichem Aboud, notamment un certain Boukazouha qui «n’hésite pas à monnayer au plus offrant son témoignage» contre l’armée algérienne. Il se peut aussi, suspecte le général Khaled Nezzar, que les avocats de la partie adverse aient ébruité cette information alors que les magistrats en charge du dossier ont strictement interdit toute divulgation du déroulement des auditions aux médias. Si les avocats ont agi ainsi, ils seront alors passés outre la décision de la justice. Ceci, alors que le secret de l’instruction est respecté à la lettre par les conseils du général Khaled Nezzar. Hichem Aboud a tenté de déformer la vérité en présentant la présence de l’ancien ministre des droits de l’Homme, Ali Haroun, de l'éminent professeur et ancien ministre de l'Education sous Mohamed Boudiaf, Ahmed Djebbar, de l’ancien chef du secteur opérationnel d’Alger, le général Abderrezak Maïza, et de l’ancien procureur près le tribunal militaire de Blida, le colonel Belkacem Boukhari, comme une «convocation» par la justice suisse. Or, précise le général Khaled Nezzar, ces trois personnalités ont été appelées en tant que témoins, à sa demande, dans le procès concocté par l’ONG suisse Trial. Le général Khaled Nezzar, qui n’a pas paru étonné outre mesure par cette nouvelle sortie fanfaronne de Hichem Aboud, a souligné que ce dernier «fait sienne la citation [de Beaumarchais] qui dit "calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose !"» L’ancien ministre de la Défense estime que la balle est maintenant dans le camp de la procureure et en même temps juge d'instruction suisse, qui «doit se faire une idée sur cette affaire et, surtout, sur tous ces fieffés menteurs». Pour le général Khaled Nezzar, il n’y a pas de doute que les manipulateurs qui tentent, à travers la plainte déposée dans ce pays européen, de jouer le tout pour le tout face à leur fiasco, «sont surpris par la qualité de nos témoins». «Et je puis les assurer que ce n'est pas encore fini !» annonce l’ancien ministre de la Défense. Le général Khaled Nezzar avait été entendu par la police suisse en octobre 2011, alors qu’il se trouvait à Genève. L’organisation non gouvernementale Trial avait introduit une plainte en soutien aux islamistes du FIS installés sur le sol helvétique à partir duquel ils n’ont pas cessé de faire l’apologie du terrorisme islamiste en Algérie. Or, les derniers développements survenus dans le monde, marqués par des actes terroristes commis en France et en Tunisie – où des ressortissants européens ont été pris pour cible – ont annihilé les arguments fallacieux de ces instigateurs du «qui tue qui», poussés dans leurs derniers retranchements et démasqués devant la communauté internationale. Ces zélateurs ont, durant de très longues années, semé la confusion dans l’esprit des citoyens des pays occidentaux où ils ont trouvé refuge. Mais les opinions publiques de ces pays démocratiques sont de moins en moins dupes de leurs mensonges et de leur pensée morbide.
Karim Bouali