Fermeté ou simple discours ?

Par R. Mahmoudi – La visite effectuée ce jeudi par le nouveau ministre de l’Intérieur à Ghardaïa, accompagné du patron de la DGSN et des responsables de la Gendarmerie nationale, n’est-elle pas venue tardivement ? A en croire les cris de détresse lancés ces derniers jours par des citoyens de cette région, la situation n’est pas loin d’échapper à tout contrôle et de servir de tremplin aux aventuriers et aux groupes terroristes qui guettent, comme c’est leur nature, la moindre brèche pour s’y engouffrer. On parle aujourd’hui de risque de «daechisation» de la région du M’zab. Le mot fait peur. Il est clair que les forces de l’ordre sont, encore une fois, dépassées par la persistance d’un conflit qui est normalement du ressort des politiques. Mais, là encore, toutes les tentatives initiées par le gouvernement, les différents conseils de sages et, récemment encore, par le FFS qui a essayé d’user de son influence traditionnelle au sein de la communauté mozabite, n’ont connu aucune avancée. Le seul levier, peut-être, qui soit encore susceptible de restaurer la crédibilité de l’Etat et de redonner confiance aux citoyens de la région, et qui n’a pas été suffisamment mis à contribution, c’est la justice. Il est attendu des autorités des mesures fortes et intransigeantes pour poursuivre et punir les fauteurs de troubles, à quelque niveau qu’ils soient. En un mot, il faut attaquer le problème à la racine au lieu de miser sur l’usure du temps. Il en va de la crédibilité et de la survie de l’Etat dans cette région. Dans sa première déclaration, à son arrivée à Ghardaïa, le ministre a promis de sévir contre «toute complaisance» dans la perpétuation des violences. Espérons que cela ne se sera pas qu’un discours de circonstance destiné à la consommation médiatique.
R. M.

Comment (8)

    saleh/Algerie
    4 juillet 2015 - 8 h 15 min

    Espérons que le passage de la
    Espérons que le passage de la localité ( la daira ) d’El-Ménia au rang de wilaya déléguée va atténuer les problèmes , lies au voisinage des uns et des autres et mettre un terme aux débordements et dépassements excessifs et répétés .

    Macizel
    3 juillet 2015 - 18 h 11 min

    Il faut juste fermé la base
    Il faut juste fermé la base du daesh pas loin de la. Les chasseurs de gazelle durant toute l’année dit long sur les activités des financiers du daesh . La ou il y a pétrole le daesh n’est pas loin.

    Anonyme
    3 juillet 2015 - 17 h 55 min

    El Watan, 20 mai
    El Watan, 20 mai 2008

    Noureddine Yazid Zerhouni fait une « lecture » positive des dernières violences qui ont secoué la ville de Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa.

    « Ce phénomène de la violence n’est pas particulier à l’Algérie. Il existe dans tous les pays, mais curieusement il est plus fréquent dans les sociétés qui évoluent ou émergentes, ou qui sont en période de transition », explique le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. S’exprimant en marge des assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique tenues hier à Alger, M. Zerhouni a réfuté la thèse selon laquelle les affrontements intercommunautaires entre Mozabites et la population arabophone sont liés aux conditions de vie des citoyens de la région.

    NO COMMENT

    Laetizia
    3 juillet 2015 - 15 h 32 min

    Dieu maudisse les saoudiens,
    Dieu maudisse les saoudiens, leur idéologie anti islamique mortifère, les pouilleux mokokos leurs convois de poison et leurs hommes de main chaambas qui se sont introduits dans cet oasis de paix qu’était Ghardaïa pour y semer le deuil et la désolation, je n’oublierai jamais mon émerveillement en découvrant au réveil (j’étais arrivée en pleine nuit) la magnificence de ce lieu et la douceur de ses gens !
    NOUS RÉCLAMONS LA FERMETÉ LA PLUS ABSOLUE ! PUNISSEZ LES FAUTEURS DE TROUBLES LES TRAFIQUANTS ET LES ASSASSINS ! MARRE Y EN A MARRE ! LAISSEZ LES ATH-MZAB VIVRE EN PAIX !

    Mohamed El Maadi
    3 juillet 2015 - 15 h 18 min

    Je suis septique, car
    Je suis septique, car beaucoup de rancœur et de haine et la situation a été mal traité.Je souhaite de tout cœur que cela s’arrange. Il n’y a pas de mains extérieures mais des mains Algérienne derrière cela.

    citoyenne
    3 juillet 2015 - 14 h 01 min

    Simple discours, car il faut

    Simple discours, car il faut la déwahhabisation de la région et de l’Algérie.

    Ceux qui laissent echourouk promouvoir le terrorisme et donner la parole aux chef terroristes sont aussi responsables de la wahhabisation et de la takfirisation de la région.

    Exemple concret: Lors de la campagne électoral, le barbu cheikh Belkhadem, ami des Al-saoud wahhabites, a été soi-disant délégué par la photo géante de Bouteflika pour inciter les habitants de la région à voter pour la photo de Boutef.
    Sans scrupule ni gène, Le barbu BElkhadem s’est adressé juste aux Chaâmbas en ignorant complétement les Mozabites. Et pour rectifier le tir, Sellal est parti dans la région et a rencontré les deux communautés, séparément bien sûr.

    A cet effet, je dirais que la solution est en haut chez les copains des wahhabites takfiristes.

    Anonyme
    3 juillet 2015 - 13 h 31 min

    Quels enjeux, quels intérêts
    Quels enjeux, quels intérêts se dissimulent derrière ces violences. Ces enjeux sont certainement d’ordre matériel prenant l’apparence rituelle ou ethnique. C’est ces intérêts matériels cachés qui doivent être dévoilés pouvant de ce fait contribuer a démasquer les commanditaires des violences.
    Beaucoup de mozabites cohabitent dans d’autres wilayas avoisinantes de Ghardaïa en parfaite harmonie sans aucune sorte de violence entre les habitants de ces wilayas. Exemple dans la vaste wilaya de Ouargla et même partout ailleurs dans les 48 wilayas du pays.
    Ce que voudrait les Algériens c’est comprendre pourquoi et comment la pacifique Ghardaïa a pu en arriver la. L’Etat, la Justice doivent pouvoir tout en exerçant leur prérogatives nous éclairer, METTRE FIN AU CALVAIRES DES HABITANTS DE CETTE CITEE SI CHERE A NOS CŒURS MEURTRIES PAR LES ECHOS DE VIOLENCES INTERMINABLES QUI S’Y ETERNISENT.

    Abou Stroff
    3 juillet 2015 - 9 h 42 min

    « En un mot, il faut attaquer
    « En un mot, il faut attaquer le problème à la racine au lieu de miser sur l’usure du temps. » dixit R. M..
    posons nous une simple question: où se situe la racine et comment l’attaquer?
    si nous admettons que le « conflit religieux » n’est que le conflit apparent derrière lequel se cache le conflit réel ou plus précisément, l’essence du conflit réel, alors, il nous faut éplucher la gangue idéologique pour découvrir les causes profonde du conflit. pour cerner la problématique, j’avance les hypothèses suivantes:
    1- il y certainement un problème de pouvoir au sein de la vallée du M’Zab. les mozabites qui représenteraient des producteurs autonomes par rapport à la rente ne seraient ils pas en train de perdre leur pouvoir au profit des « chaâmbas » en général et des wahabites en particulier, représentants de clients d’un système basé précisément sur la distribution de la rente?
    2- la marabunta (l’ensemble des couches rentières) qui nous gouverne n’a t elle pris fait et cause pour les chaâmbas (ce qui expliquerait le laxisme dont font preuve nos augustes dirigeants), étant donné que ces derniers ne sont que son « prolongement » au sein de la vallée du M’Zab? d’ailleurs, il ne faut jamais oublier que les wahabites, contrairement aux apparences, sont les alliés objectifs et subjectifs de la marabunta qui nous gouverne et agissent de telle sorte à ce que le pouvoir de la marabunta ne cese de se raffermir
    3- l’impérialisme et le sionisme, n’ont ils pas intérêt à attiser de le feu pour favoriser le dépeçage de l’Algérie en micro-états sur des bases ethniques et/ou religieuses pour que l’entité sioniste (état raciste basé sur la religion) s’intègre dans la « normalité » et fasse oublier son statut de vestige colonial?
    moralité de l’histoire: la marabunta qui nous gouverne ne peut point attaquer l’essence du problème puisque, en tant que partie prenante, elle est impliquée, d’une manière ou d’une autre, dans l’émergence du problème

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