L’Indépendance gâchée
Par Meriem Sassi – Aujourd’hui, les Algériens fêtent à l’unisson le 53e anniversaire du recouvrement de l’Indépendance nationale. Une date qui remue en chacun de nous le sentiment de fierté d’appartenir à ce pays dont le peuple a consenti tant de sacrifices et enduré tant de souffrances. Un peuple qui a plus que jamais besoin que ses aspirations légitimes à la démocratie et à l’épanouissement dans un environnement politique, économique et social sain, soient enfin respectées. Tout comme la lutte contre le terrorisme qui a uni et unira encore, autant qu’il faudra, les Algériens derrière leur armée, la lutte contre la corruption, les passe-droits et les dépassements est aussi un combat qui doit être mené pour libérer le pays de son emprise néfaste. Les abus de toute sorte qui sont constatés chaque jour, doivent être combattus et une lutte sérieuse contre ces fléaux doit primer sur les discours de circonstance et les replâtrages de façade qui ont lassé les Algériens et les atteignent chaque fois un peu plus dans leur amour propre. Les réelles aspirations des Algériens ne sont pas uniquement celles que nos gouvernants mettent en avant à chaque occasion. Ce ne sont pas le pain et le logement. Il est question d’abord de dignité, de démocratie réelle, de justice, d’équité. Voila ce qui doit prévaloir. C’est ce souffle de liberté et de dignité qui assouvira la soif des Algériens et les fera transcender encore et encore leurs souffrances et entretiendra au fond de leur âme cette flamme éternelle qui est l’amour de l’Algérie, bien au-delà des aspirations bassement matérielles. Les Algériens veulent pouvoir constater que leur beau pays avance et se développe chaque jour un peu plus pour le bien de tous. Ils supporteront alors, comme ils l’ont toujours fait, tous les sacrifices, toutes les privations pour contribuer à son essor. Or, plus le temps passe, plus une frange de corrompus s’adonne impunément au brigandage, détournant l’argent public au nez à la barbe et de responsables sinon complices, du moins défaillants. Des simulacres de gestion politique et économique se rejouent à l’infini sans égard aucun pour un peuple serein qui, pour l’instant, s’arme de patience.
M. S.
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