Le FFS boycotte la clôture de la session de printemps de l’APN
Le groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS) a décidé de boycotter la séance de clôture de la session de printemps du Parlement, prévue demain mardi, en signe de protestation contre «la manière dont sont gérées les affaires de l’Assemblée populaire nationale», indique un communiqué signé du chef du groupe, Chafaâ Bouaïche. Les parlementaires du FFS dénoncent «la décision unilatérale et cavalière du bureau de l’APN d’écourter d’un mois cette session, entraînant ainsi l’annulation de deux séances de questions orales ainsi que le débat de deux projets de loi, l’un relatif à l’orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique, l’autre modifiant le code de commerce», précise le communiqué. Le groupe du FFS voit dans cette décision un signe de «soumission» d’un bureau «totalement inféodé au gouvernement, qui obéit à des agendas qui ne sont pas ceux de l’Assemblée». Il estime que l’Exécutif «ne conçoit pas que les ordres du jour et les calendriers de l’APN soient respectés comme dans les Etats dignes de ce nom». Les députés du FFS estiment, enfin, que ces pratiques «réduisent la représentation nationale à des figurants dont on peut se passer sur commande», et dénoncent «l’absence de débat sur les questions qui engagent l’avenir du pays». Dans un communiqué rendu public dimanche, à l’occasion de la fête d’Indépendance, la direction du FFS avait mis en garde contre un risque d’effondrement de l’Etat, en l’absence de perspective de solution «consensuelle» à la crise. Pour ce parti qui appelle depuis plusieurs mois à la tenue d’une conférence nationale de consensus, l’Algérie «vit actuellement une dégénérescence institutionnelle».
R. Mahmoudi