Bouteflika confie la «supervision» de la crise de Ghardaïa à l’armée
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a arrêté ce mercredi une série de décisions lors d'une réunion consacrée à la situation prévalant à Ghardaïa, indique un communiqué de la présidence de la République. A cet effet, le chef de l'Etat a chargé le commandant de la 4e Région militaire de «superviser l'action des services de sécurité et des autorités locales concernées pour le rétablissement et la préservation de l'ordre public à travers la wilaya de Ghardaïa». Le président de la République a instruit également le Premier ministre de «veiller, avec le ministre de la Justice, Garde des sceaux, afin que le Parquet prenne en charge, avec diligence et sévérité, toutes les violations de la loi à travers la wilaya de Ghardaïa et notamment l'atteinte à la sécurité des personnes et des biens». Le gouvernement a été aussi chargé de «veiller, sous l'autorité du Premier ministre, à diligenter la mise en œuvre des programmes déjà arrêtés en vue de la relance du développement économique et social et du retour à une vie normale à travers le territoire de la wilaya de Ghardaïa», ajoute le communiqué de la Présidence. La réunion, présidée par le chef de l’Etat, a regroupé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, et le vice ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd-Salah. Par ailleurs, le président Bouteflika a appelé la population locale à concourir à la restauration de l'accalmie et à la préservation des liens séculaires de fraternité. «En ce mois de piété, le président Abdelaziz Bouteflika a appelé la population locale dans sa diversité à concourir à la restauration de l'accalmie et à la préservation des liens séculaires de fraternité qui ont toujours prévalu en son sein», précise encore le communiqué de la présidence de la République. A cette occasion, le président de la République «a exprimé ses condoléances aux familles des défunts, victimes des affrontements intercommunautaires», a ajouté la même source.
R. N.