Saïdani tente une diversion
Par M. Aït Amara – Le 18 avril 2014, les avocats français d’Amar Saïdani nous mettaient en demeure de retirer un article dans lequel nous évoquions ses appartements parisiens cachés à l’opinion publique algérienne, en nous accusant de diffamation. Après avoir nié mordicus, Amar Saïdani a fini par avouer qu’il a effectivement acquis des biens dans la capitale française. Après cet aveu, non seulement le secrétaire général du FLN se déjuge, mais confirme qu’il a menti aux Algériens, lui qui préside aux destinées du plus grand parti du pays hérité de la glorieuse Guerre de libération nationale. On ne sait pas ce qui a poussé Amar Saïdani à faire cette révélation maintenant, après avoir juré par tous les dieux que tout ce qui se disait à son propos n’était que pures affabulations, défié quiconque eût prouvé le contraire de ce qu’il affirmait et, mieux, menacé de recourir à la justice militaire (sic) pour obtenir réparation. Nous attendions du secrétaire général du FLN qu’il aille jusqu’au bout de sa logique et nous traîne ainsi devant les tribunaux pour l’avoir calomnié, mais le voilà qui prend le chemin inverse, celui de la confession. Autre révélation déroutante, Amar Saïdani affirme qu’il a «informé» le général Toufik de ses acquisitions en France. Celui, donc, qui s’en est pris avec hargne au patron des services des renseignements algériens, dans un contexte extrêmement sensible, se dégonfle, baisse le ton et abandonne son attitude condescendante. Pourquoi cette virevolte ? Amar Saïdani voit-il sa fin proche sur l’échiquier politique et tente-t-il de ramasser les morceaux de sa carrière croulante malgré ses apparences d’homme fort du système ? Craint-il d’être jeté à la vindicte populaire dès que son rôle ne sera plus d’aucune utilité à ceux qui s’en servent comme figurant ? Quelle que soit la raison de son peccavi, elle ne peut être que fourbe et hypocrite. Car Amar Saïdani tente une diversion en braquant l’opinion publique en direction de son appartement de Paris dont il avoue désormais l’existence, affirmant l’avoir acheté par le biais d’un crédit bancaire, mais n’explique pas comment un établissement financier français a pu accéder à sa demande alors que, de par ses hautes fonctions au sein de l’Etat, il n’était pas censé avoir des intérêts matériels en France ou ailleurs. La justice se saisira-t-elle enfin de ce dossier, sachant qu’Algeriepatriotiquea publié les statuts de la société que cet ancien président de l’Assemblée populaire nationale a créée à Paris et qu’il occulte dans son interview-confession ?
M. A.-A.
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