Rapport américain sur l’Algérie : un copier-coller à partir de sources qui remontent aux années 1990
Le dernier rapport controversé du département d’Etat américain sur les droits de l'Homme en Algérie, est en fait une copie conforme des rapports rédigé par différentes ONG internationales depuis le début des années 1990 sur la situation des droits de l’Homme dans notre pays, à partir d’informations puisées dans des sources aussi malintentionnées que politiquement partiales. Les rédacteurs de ce rapport n’ont fait ne reproduire au mot près quelques exemples récents tirés de l’actualité algérienne pour les insérer dans le même schéma réducteur d’atteintes massives aux droits de la personne humaine et au respect des libertés publiques. Le rapport cite des cas de «violences policières», d’«impunité des forces de l’ordre», d’«arrestation et détention arbitraire», en se référant à l’affaire des chômeurs de Laghouat, d’«usage de la torture», de «fraude électorale»… Pour étayer ses mises en cause en matière de liberté d’expression, le département d’Etat consacre tout un chapitre à la censure d’Internet en Algérie, en mettant en exergue «la fermeture par les autorités» de certains comptes Facebook. Les auteurs du document citent, sans sourciller, le cas de la page «Radio trottoir» comme une illustration d’un «bâillonnement systématique» qui toucherait les médias alternatifs en Algérie, mais omet de préciser que cette page, spécialement, se fait le relai de discours subversifs et islamistes, par la propagation de rumeurs sous forme d’informations élaborées, destinées à intoxiquer et à chauffer à blanc une jeunesse avide de sensationnel et d’informations à rebonds. Un choix qui trahit, en vérité, une certaine habitude chez les Américains de puiser dans des sources islamistes pour dépeindre la situation générale en Algérie et dans bien d’autres pays de la région. Or, on sait que, pour des contenus bien moins nocifs, tant de sites d’informations sont interdits aux Etats-Unis et dans d’autres pays occidentaux, en application des nouvelles lois antiterroristes qui autorisent la fermeture instantanée de tout site ou blog jugés dangereux ou constituant une menace pour la sécurité nationale. Cela dit, le réseau subversif qui se donne pour nom «Radio trottoir» existe toujours sur la Toile et n’a jamais fait l’objet d’aucune censure. Ce qui prouve encore que le département d’Etat américain a puisé ses données de sources déphasées ou tout simplement mensongères.
R. Mahmoudi