Emié : «La France de nouveau premier fournisseur de l’Algérie»
L’ambassadeur de France à Alger a considéré que la coopération algéro-française «est bien en marche», dans un discours prononcé à l’occasion du 14 Juillet, fête nationale française. «Nous avons décidé ensemble de construire un avenir commun tellement différent du passé et en même temps (…) en n’oubliant rien du passé», a souligné Bernard Emié, en présence des ministres du Commerce, Amara Benyounès, des Transports, Boudjema Talai, et des Finances, Abderrahmane Benkhalfa. L’ambassadeur, qui a parlé d’une «relation unique [et] extraordinaire au premier sens du terme», s’est dit fier que son pays soit redevenu le premier fournisseur de l’Algérie en 2014, «avec une volonté d’investir localement et de produire toujours davantage sur place». Bernard Emié a, dans ce sens, mis en avant «la volonté de la France d’entretenir la flamme de ce partenariat d’exception», évoquant une coopération qui «est en marche» avec «près de 7 000 entreprises françaises qui exportent en Algérie et près de 500 qui y sont implantées, employant plus de 140 000 Algériens». L’ambassadeur est également revenu sur la coopération culturelle, scientifique et universitaire «toujours en croissance», rappelant que la France accueille «cette année plus de 23 000 jeunes Algériens poursuivant leurs études en France» et «plusieurs centaines de boursiers algériens», ainsi que «près de 800 accords universitaires» entre les deux pays. Sur le plan politique, Bernard Emié a salué «la confiance qui existe entre nos deux pays» et qui «aura permis, selon lui, un travail diplomatique exceptionnel pour parvenir à cet accord de paix au Mali, dans le cadre d’une brillante médiation algérienne que la France a pleinement soutenue». Idem pour le dossier libyen pour le règlement duquel Alger et Paris ont «uni leurs efforts» pour, a-t-il dit, «rechercher avec la communauté internationale un accord indispensable» dans ce pays déchiré par une guerre civile provoquée par l’intervention militaire décidée par l’ancien président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron, pour renverser le colonel Kadhafi. Abordant la question du terrorisme, Bernard Emié a rappelé que ce phénomène a frappé l’Algérie durant la décennie noire et qu’il frappe aujourd’hui la Tunisie, l’Egypte, le Tchad et le Niger, mais aussi la France, soulignant «l’importance majeure de notre partenariat avec les responsabilités régionales et internationales qui sont les nôtres», dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et les efforts à entreprendre pour assurer la stabilité dans la région.
Sarah L.